sur le
land art et sa récupération, l'art en général et les démarches artistiques en particulier.
à
coloquinte...
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il faut toujours appréhender un mouvement dans son ensemble (c'est comme les phrases et les mots, on ne peut les séparer de leur contexte).
je rappellerais qu'au tout début du
land art (à la fin des années 60) les premières oeuvres produites
in-situ ont complètement disparues: pluie et vent...
d'où la nécessité d'avoir une trace.
dans un premier temps, une empreinte photographique.
plus tard, la présentation des oeuvres
in-situ apparentées au
land art proposait un appareillage critique: la photographie, témoin d'une oeuvre ou d'un processus (le photographique comme surface d'enregistrement du réel); la cartographie des lieux et des endroits qui détermine un nouveau territoire de l'oeuvre et de la pensée: le dehors... enfin, les textes, non comme commentaires ou discours mais comme appendices.
(la vente des photos servait aussi à financer d'autres projets...)
le
land art est une expérience des limites et des confins: contrées désertiques, paysages inhospitaliers, lieux inaccessibles et vierges. avec la marche comme principe moteur. la marche
avant l'oeuvre comme approche. le temps, non plus celui de l'atelier, mais celui du dehors, de l'espace, de la nature, des éléments
dans sa démarche et son ensemble et malgré sa récupération institutionnelle, le
land art remet en cause le principe de création (le tableau, l'atelier) et de présentation (la galerie, le musée).
de cette récupération, les principaux acteurs du
land art: robert smithson (considéré comme le père du land art), richard long, walter de maria ou michael heizer vont s'en servir pour réaliser des "installations".
l'avantage des installations: une meilleur réception des intentions, une confrontation directe avec elles: la pierre, la terre, le sable, le végétal, le minéral... et sémantiquement, un déplacement énorme: faire entrer le dehors du monde (la nature ) dans un espace neutre (la salle blanche du musée, de la galerie...).
le
land art trouve des résonance dans les démarches actuelles d'artistes comme: andy goldsworthy, nils udo, ian hamilton finlay, wolfgang laib, giuseppe penone ou paul-armand gette.
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forme hybride du
land art:
michael heizer. rift. 1968.
michael heizer. north. east. south. west. 1967-2002.
v
richard long. line. 1968.
richard long. stone line. 1980.
walter de maria. ligntening field. 1977.
walter de maria. the equal serie 1976- 1977.
robert smithson. the spiral jetty. 1970.
robert smithson. map of broken glass. 1969