Artistes du Land Art travaillant sur l'éphémère avec feuilles/eau/pierres.
Nils-Udo
Andy Goldsworthy
Jean-Pierre Braz
Nils-Udo
Andy Goldsworthy
Jean-Pierre Braz
Bon tout ça parce que j'ai pas retrouvé L'artiste de Land Art qui faisait des oeuvres éphémères juste le temps d'une photo, ses oeuvres n'étaient pas énormes et il utilisait souvent des feuilles et l'eau pour les coller sur des pierres .... ça vous dit quelque chose ?
andy goldsworthy. yellow elm leaves laid over a rock low water. 1991.
[FONT=Courier New, Courier, mono]1999[/FONT]
Euh ... en fait, je dois dire que je ne suis pas bien friand de body art. Je dirais même que ça me dégoûte plus qu'autre chose (rappel : je suis petit-bourgeois ).
même pas la moindre petite émotion... c'est grave docteur ?
Je crains que ce fil ne meure à petit feu
Je me permets alors de le relancer et pour cela, j'ai envie d'aborder la body art.
Cette notion, comme la plupart, est assez flou car elle regroupe un spectre très large d'artistes ayant cependant tous recours à leurs corps comme matériaux, support, outils, métaphore d'un concept (etc) allant de l'actionnisme viennois à des artistes plus "sage" comme Klaus Rinke
Où pouvons-nous trouver les sources ou plutôt prémices de ce mouvement?
Le corps est indissociable de la création, c'est par lui que le peintre tient son pinceau, que le sculpteur modèle le marbre par son burin. Le corps a toujours été une sorte d'intermédiaire entre la pensée et à la réalisation concrète de la forme. . Au XXe siècle, certains artistes vont transformer ce geste ancestrale tel Pollock en procédant par ses dripping ou encore Fontana qui va lacérer les toiles.
Mais ces deux artistes bien que modifiant le geste corporel, utilisent un outil tel un pinceau traditionnel pour Pollock ou encore un cuter pour Fontana.
Il faut voir selon moi du côté du mouvement Gutai et notamment de l'oeuvre de Saburo Murakami. Tout comme Fontana, Murakama va procéder à une détérioration du support, mais à la différence qu'il utilise son corps dans son entier, sans passer par un outil intermédaire.
L'apparition dans les années 60 de l'art corporel est bien entendu à mettre en relation avec la révolution de cette époque tant sexuelle que de pensée.
J'avoue, c'est un début très bref, mais je souhaitais juste faire un peu revivre le fil et j'attends les réactions de chacun
L'abstraction des années 10-20 peint encore la réalité. Sa structure invisible qui rend compte de ses formes visibles (Mondrian), son dynamisme créatif (Klee). Jackson Pollock s'en détourne. Il peint son corps en train de peindre. Le corps, c'est la pulsion (du moins, la pulsion est-elle un concept-limite, la traduction psychique de processus somatiques, disait Freud). Pollock peint la pulsion. Non pas les images inconscientes qu'elle produit (Dali). Ce qu'il peint, c'est l'action, le rythme de la pulsion. Pollock ne peint plus rien qui ait quelque rapport au visible. Et pourtant, il donne à voir. Une nouvelle réalité visible. Cette réalité devrait être chaotique, traduction du désordre pulsionnel, de l'urgence du geste. Et pourtant, ses peintures manifestent un ordre, font monde.
Lavander Mist et Autumn Rythm semblent être les expressions les plus accomplies de l'Action Painting, de cette peinture du rythme et de l'action pures qui se développe durant l'époque 1947-1950. En 1951, c'est la période étrange des "peintures noires" qui font réapparaître des figures. Ce qui a donné lieu à une critique d'inspiration jungienne selon laquelle la pure abstraction de 1947-50 était en fait construite sur le refoulement d'une compulsion figurative. Les peintures noires libèreraient les figures refoulées.
Fausse interprétation. Certes, Pollock reconnaît qu'il y a des figures sous l'enchevêtrement des lignes, des tâches et des points. Mais, dit-il, il s'agit de figures voilées. Deleuze voit certainement mieux les choses lorsqu'il dit (Qu'est-ce que la philosophie ?, Logique de la sensation) que le peintre ne peint pas sur une surface vierge, pas plus que l'écrivain n'écrit sur une feuille blanche. La toile et la feuille sont au contraire, au départ, surchargées de signes qui sont au fond des bruits, ceux du monde, de l'opinion, etc. Ce sont ces bruits que le peintre et l'écrivain doivent d'abord faire cesser. Le premier geste du peintre et de l'écrivain est d'effacer.