A
Anonyme
Invité
Déjà que je ne suis pas bien amateur de Body Art (ni d'un point de vue conceptuel ni d'un point de vue simple d'appréciation du résultat), mais là, c'est sûr que le côté gerbi/mutilatoire, c'est sans moi :rateau:
De surcroît, le coup du chien, je trouve cela encore un cran au-dessus dans le malsain ... Pourtant, je n'aime guère la gent canine mais la question n'est pas là : ce pourrait être un ornythorinque abandonné ou un pou abandonné, le résultat serait le même, à mes yeux.
Je ne sais si tout ceci est de l'art ou simplement de la pulsion morbide en tube (de grande dimension) mais c'est sans moi [pour voir du décrépit et de la déchéance, il suffit de se voir tous les matins dans une glace, jusqu'au jour (enfin là) de sa mort, non ?]
Ne serait-ce pas la vision extrême de ce mouvement "conceptuel" qui déclare depuis Duchamp (ou du moins depuis ce qu'en on fait ses épigônes) que "tout est art" à partir du moment où l'artiste le décide (ou du moins celui qui se proclame l'être et que l'institution reconnaît comme tel) ? A ce moment là tout est "permis". La frontière entre l'éthique et l'esthétique se brouille. D'autant plus si "ce sont les regardeurs qui font les tableaux" alors c'est encore "le regardeur qui fait l'œuvre d'art".
Ainsi Stockhausen a déclaré avoir vu dans les tours en flammes du 11 septembre la plus grande œuvre d'art de tous les temps, avant de se rétracter et de regretter ses propos (autrement dit : avant de se rendre compte qu'il avait perdu une belle occasion de se taire). Mais d'autres pourraient voir dans un génocideur ou un tueur en série un artiste... Voilà où nous mène la compulsivité conceptualo-artistique de notre époque.