Et si on refaisait l'histoire de l'art?

  • Créateur du sujet Créateur du sujet antoine59
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il y a deux versions du tableau, celle-ci, la deuxième, est la plus aboutie.
le déchiffrement du monde ou la découverte du tombeau de Dieu...

Deux versions plus d'innombrables copies d'atelier où la main de Poussin peut-être plus ou moins décelée :D
Sinon, pour les animaux, je suis étonné que personne n'ai parlé de Damien Hirst ;)
 
Sympa, la photo du supplicié mandchou. Appétissant. J'ai lu récemment que durant les luttes entre les Communistes et leurs adversaires, on avait enrichi le procédé d'un peu de cannibalisme sournois (pervers, plutôt). Arriver à ce point d'ignominie dépasse l'entendement ...

Tu sais, en matière de cruauté, de supplices, de torture, de génocides... "nous" Occidentaux avons développé autant d'imagination...
 
il y a deux versions du tableau, celle-ci, la deuxième, est la plus aboutie.
le déchiffrement du monde ou la découverte du tombeau de Dieu...

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La première version (collection Devonshire). Elle est assez proche de celle du Guerchin. Ce qui est peint, c'est la surprise mêlée de terreur devant le terrible message ("même en Arcadie, moi, la Mort, je règne") et le crâne au-dessus du tombeau.
La deuxième version (Louvre) est très différente. Les bergers ne sont plus arrêtés dans leur marche, dans leur insouciance et leur attachement aux plaisirs par un message terrifiant. Et il n'y a plus de crâne. Il ne s'agit plus d'une dramatique rencontre avec la mort, mais d'une méditation contemplative sur l'idée de mortalité.
Il y a une belle interprétation de ces deux tableaux dans L'oeuvre d'art et ses significations d'Erwin Panofsky
 
La première version (collection Devonshire). Elle est assez proche de celle du Guerchin. Ce qui est peint, c'est la surprise mêlée de terreur devant le terrible message ("même en Arcadie, moi, la Mort, je règne") et le crâne au-dessus du tombeau.
La deuxième version (Louvre) est très différente. Les bergers ne sont plus arrêtés dans leur marche, dans leur insouciance et leur attachement aux plaisirs par un message terrifiant. Et il n'y a plus de crâne. Il ne s'agit plus d'une dramatique rencontre avec la mort, mais d'une méditation contemplative sur l'idée de mortalité.
Il y a une belle interprétation de ces deux tableaux dans L'oeuvre d'art et ses significations d'Erwin Panofsky

la version Louvre est presque Davidienne. composition parfaite et maîtrisée où tout fait sens (la position des mains, le doigts tendu qui pointe le milieu même du tableau). jeu subtil des couleurs.
celle du Devonshire est plus spontanée et d'une facture plus sensible qui fait penser au Titien, le Titien tardif.
le jeu des diagonales dynamisent et dramatisent le sujet.
 
Tu sais, en matière de cruauté, de supplices, de torture, de génocides... "nous" Occidentaux avons développé autant d'imagination...
Dans le temps, tandis que j'étais encore à l'école, j'ai un peu étudié la logique, d'abord pour les raisonnements mathématiques, puis pour l'informatique. Ce qui est regrettable, c'est qu'il semble que l'on oublie que la logique s'applique à tout raisonnement ... Ce ne sont pas les philosophes qui me contradiraient sur ce point.

Bref : ai-je sous-entendu un seul instant que les Occidentaux n'aient leur part dans la perversité de l'homme ? (et ce serait la même chose pour les Africains, les Orientaux (du Moyen-Orient), les Amérindiens et qui tu voudras).
Bin non, je ne crois pas. Et je ne vois pas en quoi porter un jugement sur une pratique détestable qui a (eu) cours dans un pays induirait une quelconque hiérarchie morale.

Ce point précisé, je pense que l'on peut revenir à Poussin ...
 
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Nicolas Poussin. L'enlèvement des Sabines.

lignes obliques qui focalisent le regard sur les mouvements arrêtés.
ligne circulaire de grand mouvement autour de la femme qui implore.
répartition des masses colorées suivant des lignes de force.
grande diagonale traversant tout le tableau qui dynamise toutes ses masses de lumière colorée et agitée...
 
"Le Théâtre de la Cruauté a été créé pour ramener au théâtre la notion de vie passionnée et convulsive ; et c'est dans ce sens de rigueur violente, condensation extrême des éléments scéniques qu'il faut entendre la cruauté sur laquelle il veut s'appuyer.
Cette cruauté, qui sera, quand il le faut, sanglante, mais qui ne le sera pas systématiquement, se confond donc avec la notion d'une sorte d'aride pureté morale qui ne craint pas de payer la vie le prix qu'il faut payer."

Antonin Artaud. le Théâtre et son double.

Artaud ... comment dire ... Au vue de toutes les théories théâtrales que j'ai put appréhender pendant mes études, le théâtre de la cruauté me semble relever plus d'un cas de psychiatrie que d'une réelle volonté de faire théâtre ...
Ce qui m'embête franchement, c'est qu'il soit devenu une référence mais peut être est il le reflet de la société dans laquelle il vivait ...
En tous cas, dans divers cours et stage de théâtre auxquels j'ai participé, on m'a toujours dit et répété que la psychiatrie n'est pas du théâtre et le théâtre n'est pas de la psychiatrie. Le théâtre peut aider psychologiquement la personne qui le pratique (si elle reste bien consciente des limites du théâtre) mais croire qu'un délire psychologique est du théâtre peut se révéler dangereux pour tous le monde car il n'y a plus de distance et la distance est essentiel pour faire spectacle.

Sinon, Aristote (encore lui) disait, pour que la catharsis (purgation des émotions) fonctionne sur les spectateurs d'une dramaturgie, la violence ne devait surtout pas être exposée sur scène mais seulement suggérée (par le compte rendu des personnages sur tels combats sanglants, tels meurtres ect ect ). Artaud fait donc le contraire il exacerbe les émotions tout comme le tortureur de chien ... bref pour moi, ils ne démontrent rien, si ce n'est leur état mental personnel et leur besoin de l'exprimer en public ...
 
Van Gogh ou le suicidé de la société ;) . Livre poignant

Je trouve que cet ouvrage exprime assez bien ton idée Odré (si je peux me permette ;) ).
Il souhaitait en effet à travers ce livre dépassé la notion de démence qui caractérisée alors l'oeuvre de Van gogh.
Mais ne parle-t-il pas de lui à travers le "cas" de Van Gogh ?

Ps: Le travail de Mr Rousse est assez troublant, on ne sait plus très bien dans quelle dimension on se situe. De plus l'intégration dans une architecture souvent en construction ou en démolution, en somme d'un état souvent transitoire renforce cette aspect.
 
Artaud ... comment dire ... Au vue de toutes les théories théâtrales que j'ai put appréhender pendant mes études, le théâtre de la cruauté me semble relever plus d'un cas de psychiatrie que d'une réelle volonté de faire théâtre ...
Ce qui m'embête franchement, c'est qu'il soit devenu une référence mais peut être est il le reflet de la société dans laquelle il vivait ...
En tous cas, dans divers cours et stage de théâtre auxquels j'ai participé, on m'a toujours dit et répété que la psychiatrie n'est pas du théâtre et le théâtre n'est pas de la psychiatrie. Le théâtre peut aider psychologiquement la personne qui le pratique (si elle reste bien consciente des limites du théâtre) mais croire qu'un délire psychologique est du théâtre peut se révéler dangereux pour tous le monde car il n'y a plus de distance et la distance est essentiel pour faire spectacle.

Sinon, Aristote (encore lui) disait, pour que la catharsis (purgation des émotions) fonctionne sur les spectateurs d'une dramaturgie, la violence ne devait surtout pas être exposée sur scène mais seulement suggérée (par le compte rendu des personnages sur tels combats sanglants, tels meurtres ect ect ). Artaud fait donc le contraire il exacerbe les émotions tout comme le tortureur de chien ... bref pour moi, ils ne démontrent rien, si ce n'est leur état mental personnel et leur besoin de l'exprimer en public ...

pour Artaud, ce n'est pas le texte qui fait le théâtre. il veut sortir le théâtre de son asservisement au texte (qui décide). le théâtre: c'est la mise en scène. l'organisation de ses éléments en un nouveau langage. il voulait trouver un théâtre des possibles et il pensait qu'une forme d'excès ou de paroxisme était nécessaire.
il voulait faire entrer la vie dans le théâtre et le théâtre dans la vie.
en cela, il annonce le théâtre de Beckett où l'écriture et la mise en scène ne font plus qu'un. une entité indissociable qui parle de l'absence, de l'impossibilité à être. de l'incommunicabilité ou de l'absurde...

Artaud est un explorateur. et les explorateurs sont toujours en danger.

maintenant, sa réception contemporaine et sa position de référent (obligé ?) doivent le désservir.
j'ai lu ses deux livres sur le théâtre. mais je connais plus son oeuvre dessiné et poétique (le pèse-nerf ou l'ombilic des limbes), des livres comme Héliogabale et le Artaud acteur de cinéma.
je connais aussi sa voix...
 
cercles mis en situation

Très récemment, un concours en Russie s'est appuyé sur le cercle, plus précisément sur le tondo.

A partir du 11, le catalogue devrait être visible et les artistes concurrents retenus aussi…

Ca se passe ici :




Illuminators

 
Ps: Le travail de Mr Rousse est assez troublant, on ne sait plus très bien dans quelle dimension on se situe. De plus l'intégration dans une architecture souvent en construction ou en démolution, en somme d'un état souvent transitoire renforce cette aspect.

petite note sur Georges Rousse:
inscription d'une forme plate (souvent un cercle) auparavant projetée et ensuite peinte selon un point de vue unique, généralement dans des lieux vides et destroy voués à disparaître, tout comme l'oeuvre.
une empreinte photographique (placée au point unique, celui qui définit l'image) pérénise l'ensemble.
il crée, alors, un renversement du sujet entre la photographie et le monde.
le point de vue unique introduit une continuité avec la perspective de la Renaissance, le constat photographique, l'oeuvre in-situ et son caractère éphémère place sa démarche dans la photographie plasticienne.

appendice pour Michel Verjux:
cercle réalisée par des projecteurs de découpes ou des projecteurs de diapositives à ses débuts. la projection étant permanente, c'est le flux de la vie qui entre en interférence mélangeant alors le dehors et le dedans d'un espace.

notes sur Gordon Matta-Clarke:
pratique la découpe d'immeuble. travaille sur la déconstruction, ouvrant l'espace du dedans qui livre, comme une coupe saggitale, la mémoire d'un lieu.
l'immeuble devient le tableau (le support) et ce qui était architecture devient sculpture.
renversement (encore) et détournement.
 
Très récemment, un concours en Russie s'est appuyé sur le cercle, plus précisément sur le tondo.

A partir du 11, le catalogue devrait être visible et les artistes concurrents retenus aussi…

Ca se passe ici :




Illuminators


[FONT=Verdana,Arial,Helvetica][FONT=Verdana,Arial,Helvetica][FONT=Verdana,Arial,Helvetica]zdraztvitié da capo,
spassiba. ;) :D
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