Et si on refaisait l'histoire de l'art?

  • Créateur du sujet Créateur du sujet antoine59
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lui c'est Gordon Matta Clarke...jnsp.;) :D
et là c'est mon ancien appart avant qu'il devienne un musée...

le... jnsp. :D

Merci d'avoir rajouter le nom de l'auteur.
Pour être franc je me sens tout retourné en ce moment…
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Philippe Ramette

…Je tourne pour ainsi dire en rond…
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Philippe Ramette

…À la recherche d'une solution, terrée dans l'obscur…
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Philippe Ramette
 
je mesurais combien j'avais eu tort.
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Jan Fabre

je me retrouvais sur un toit obscur
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Jan Fabre

et je parvenais à voir une dernière fois la mer
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Jan Fabre

avant de disparaître.
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Jan Fabre
 
C'est marrant ... ça me fait penser à Glen Baxter.
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Van Gogh ou le suicidé de la société ;) . Livre poignant

Je trouve que cet ouvrage exprime assez bien ton idée Odré (si je peux me permette ;) ).
Il souhaitait en effet à travers ce livre dépassé la notion de démence qui caractérisée alors l'oeuvre de Van gogh.
Mais ne parle-t-il pas de lui à travers le "cas" de Van Gogh ?

C'est mon avis aussi. Je pense qu'Artaud a avant tout cherché à exprimer son malaise.

pour Artaud, ce n'est pas le texte qui fait le théâtre. il veut sortir le théâtre de son asservisement au texte (qui décide). le théâtre: c'est la mise en scène. l'organisation de ses éléments en un nouveau langage. il voulait trouver un théâtre des possibles et il pensait qu'une forme d'excès ou de paroxisme était nécessaire.
il voulait faire entrer la vie dans le théâtre et le théâtre dans la vie.
en cela, il annonce le théâtre de Beckett où l'écriture et la mise en scène ne font plus qu'un. une entité indissociable qui parle de l'absence, de l'impossibilité à être. de l'incommunicabilité ou de l'absurde...

Artaud est un explorateur. et les explorateurs sont toujours en danger.

maintenant, sa réception contemporaine et sa position de référent (obligé ?) doivent le désservir.
j'ai lu ses deux livres sur le théâtre. mais je connais plus son oeuvre dessiné et poétique (le pèse-nerf ou l'ombilic des limbes), des livres comme Héliogabale et le Artaud acteur de cinéma.
je connais aussi sa voix...

Beckett (1906 - 1989) et Artaud (1896 - 1948) sont de la même époque ... ils sont même difficilement comparable du point de vue du texte. Beckett l'air de rien a une écriture très précise et toute en suggestion, toute en silences judicieusement choisis qui font tous le théâtre. Ce n'est pas de la simple poésie, il y a un énorme travail de mise en scène comme tu dis. Rien à voir avec le flot de parole désordonné d'Artaud (je le ressens comme cela, je n'y adhère pas vraiment au contraire de beckett - je vous conseille l'adaptation des textes de beckett en danse par Maguy Marin "May B", en vidéo c'est un vieux spectacle)

Je ne doute pas de la qualité d'artiste-poète d'Artaud mais je doute sincèrement de sa qualité de théoricien du théâtre et de sa position de référence qu'il semble être devenu dans ce domaine. Le premier metteur en scène c'est André Antoine dans le tournant du siècle (1890 - 1910) quand est né Artaud d'ailleurs. On l'appelle l'apogée du théâtre car il y a eut de gros bouleversement (sociaux aussi, début de la psychanalyse ... et tout ceci se répercute dans le théâtre qui est encore l'expression privilégiée d'une société à cette époque) et ont amenés le théâtre expressionniste entre autre.
Artaud n'est qu'un héritier de tout cela.
Je ne connais pas l'entourage d'Artaud, mais j'ai l'impression qu'il a plus été (et son génie avec) poussé par des intellectuels du théâtre que des praticiens ...
Son théâtre, décrit dans sa théorie, est difficilement applicable sur scène. Il voulait libérer le théâtre du texte mais son livre démontre plutôt qu'il était aliéné par l'expression et le texte en souffre. On ne comprends pas son but et les moyens pour arriver à ses fins, quels fins d'ailleurs ?
 
Beckett (1906 - 1989) et Artaud (1896 - 1948) sont de la même époque ... ils sont même difficilement comparable du point de vue du texte. Beckett l'air de rien a une écriture très précise et toute en suggestion, toute en silences judicieusement choisis qui font tous le théâtre. Ce n'est pas de la simple poésie, il y a un énorme travail de mise en scène comme tu dis. Rien à voir avec le flot de parole désordonné d'Artaud (je le ressens comme cela, je n'y adhère pas vraiment au contraire de beckett - je vous conseille l'adaptation des textes de beckett en danse par Maguy Marin "May B", en vidéo c'est un vieux spectacle)

chez Beckett il y a un minimalisme du langage, une sorte d'amnésie, un appauvrissement. où le corps est toujours empêché, atrophié.
(je parle des récits autant que des pièces).
c'est un théâtre du soliloque. du vagabondage qui parle de néant, de solitude et des figures du double.
il fut un temps où je lisais en boucle Le dépeupleur... :D

*******
pour rebondir sur Maguy Marin, dans le cadre de VidéoDanse au Centre Pompidou, il y a le film Quad réalisé par Beckett lui-même, au programme: gestes et mouvement perpétuel des corps qui suivent les lignes d'une figure tracée au sol. une forme d'enfermement par le mouvement...
et de Maguy Marin: Umwelt: de la noise musique, un jeu de miroirs, des gestes du quotidien... une variation minimaliste sur le réel et son double...

*******
ce qui est drôle, c'est que, récemment, ils ont eu chacun (Beckett et Artaud) une exposition à la BNF...
 
aparté:
merci Odré de m'avoir permis d'avoir cette discussion sur Beckett...

agacement:
sans me taxer de "faux-esthète" :D :eek: :D :sleep: :D ou de dire que je fais du "copier-coller" :D :sleep: :D.
car, sur ce forum, dès l'instant où tu alignes trois mots, c'est suspect... :D

pause:
de toute façon, je vais faire une pause.

remerciements:
à
antoine59 d'avoir initialisé ce fil (inattendu).
CouleurSud pour l'avoir rehausser par touches sensibles et légères.
bompi pour sa bienveillance.
TibomonG4 pour ses remarques nuancées.
aCLR pour l'avoir redynamisé.
Coloquinte d'avoir été un polémiste pertinent.
da capo pour ses incursions incisives.

et tous les autres d'avoir fait en sorte que ce fil existe.

puisse-t'il se maintenir:
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Eugène Delacroix. Dante et Virgile aux Enfers. huile sur toile. 189 x 246. 1822. Musée du Louvre.
 
avant de disparaître

Ne pouvant me résoudre à une fin brutale…
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Christelle Familiari.

Je retournais finalement là où j'étais le mieux…
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Christelle Familiari.

Et repensais aux jours heureux…
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Christelle Familiari.
 
Merci à toi LHO
À nous de faire subsister ce fil, pour qu'il puisse être en vie à ton retour (très mélo-dramatique tout ça :D :D )

Sinon, tu nous as mis un magnifique tableau de Delacroix, où la couleur possède une force saisissante ;) .
La couleur renforçant ainsi l'aspect dramatique et de théâtralité de la scène ;)
 
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Pablo Picasso, Le monde sans armes, 1962.

“L'érudition est bien loin d'être un mal ; elle agrandit le champ de l'expérience et l'expérience des hommes et des choses est la base du talent.” MAX JACOB, Conseils à un jeune poète.

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Pablo Picasso, Portrait de Max Jacob, 1907.
 
Un petit clin d'œil au premier post d'Antoine59

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Ben Vautier

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Ben Vautier

Pour accomplir une boucle.
 
en écho à un autre fil ouvert par aCLR:

Nan Goldin. The Ballad of Sexual Dependency.
une exploration de l'East-Village dans les années 90 à New-York.

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Nan Goldin. The Ballad of Sexual Dependency.

The Other Side un travail sur les drag queens.

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Nan Goldin. The Other Side.
 
Un petit clin d'œil au premier post d'Antoine59


Ben Vautier

Ben Vautier

Pour accomplir une boucle.
En voici un que je n'aime pas ... Il a peut-être fait des choses intéressantes, un jour, mais son côté "production de masse" me déplaît suffisamment pour ne pas avoir envie de m'y intéresser.
En cela, je pense qu'il est vraiment dans son temps.
Une idée déployée à l'infini (la variété des supports aidant). Nul ? Cynique ? Les deux ?
 
Toujours aussi pertinent LHO, bravo :cool:
 
Ça va bientôt faire 400 messages, et j'ai toujours autant de mal à venir discuter ici.
Je regarde, je lis parfois, mais je n'arrive pas à comprendre de quoi on parle, ni à qui on parle, et pourquoi on s'en parle.
La bise à l'œil, néanmoins.
 
C'était prévisible, les discours sur "l'Art" finissent toujours comme ça...
Ce n'est pas une critique, juste une constatation, maintes fois avérée...
Ce genre de discussion est amphigourique; on arrive jamais à s'y retrouver...
(soit on s'y perd, soit on ne trouve pas ce que l'on cherche)

:zen:
 
Disons que c'est un sujet qui se prête au narcissisme et à l'exégèse volubile.
C'est que ce n'est pas évident de trouver une ligne de conduite qui ne finisse pas en une collection de j'aime/j'aime pas ou une suite de cours magistraux à la terminologie pompeuse.

En même temps, j'aimais bien le principe (vite dévoyé) de une oeuvre / un p'tit commentaire personnel. Ça permet au profane de découvrir un peu d'autres choses.
 
En même temps, j'aimais bien le principe (vite dévoyé) de une oeuvre / un p'tit commentaire personnel. Ça permet au profane de découvrir un peu d'autres choses.

Relance la mayonnaise !!! :up:
Montre nous quelque chose qui te touche. ;)