Hadopi, c'est parti

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C'est sympa de chercher des solutions incitatives après avoir fait passer une loi d'exception répressive... Un peu comme si on cherchait le médicament pour soigner son chien après l'avoir fait euthanasier.

Ne nous y trompons pas, c'est encore un prétexte pour lever des taxes.

On sait après quoi court ce gouvernement. Des sous, des sous, toujours des sous !!!!
 
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Réactions: Himeji
Le contribuable va donc se retrouver à subventionner l'industrie musicale, en plus des nombreuses sommes qu'il verse sous forme de taxes para-fiscales diverses.

A part ça, il n'y a pas d'argent pour l'assurance maladie, l'éducation nationale, le logement social, la culture (la vraie), etc... tout ces domaines où il est demandé de faire des efforts d'économie quand ils ne sont pas privatisés par lots.

Et on prévoit de taxer Google, Yahoo!, Microsoft, par on ne sait quel stratagème technologique.

Cerise sur le gâteau qui fera plaisir à beaucoup par ici : une taxe sur les encres et toners d'imprimantes pour financer l'industrie de l'édition.

Je n'arrive pas à en rire. A en hurler ? A en pleurer ? :confused:
 
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Réactions: Charly777
Titre racoleur et démenti deux fois dans le texte :

je souhaite la mise en place de la carte musique, fixée -- je ne sais pas -- à 200 euros de potentiel d'achat, et l'Etat en prendra la moitié», a-t-il avancé, sans préciser à quelle classe d'âge cette mesure s'adresserait.

Il prendra sa décision après les régionales ? :siffle:

Nan. Pour Sarko, l'Etat c'est lui et, quand il veut un truc, il le décide et l'annonce. Aux autres ensuite de se démerder pour trouver comment on va faire. Donc le titre n'est ni racoleur, ni démenti dans le texte. :p
 
Si l'état prend la moitié de 200 roros en charge, ça ne fait pas 200 roros, Sarkozy ou pas.
S'il ne précise pas la classe d'âge à laquelle ça va s'appliquer, ça ne veut pas dire 'les jeunes'.

Donc le titre est doublement faux

Et en décodé ça pourrait donner ça : les jeunes, on va vous filer 200 roros pour acheter les tubes de la starAc'. C'est pas racoleur ?

:p:D
 
Ce n'est pas grave car, quand les jeunes auront dépensé leurs 200 euros en achat légal de musique, il recommenceront à télécharger illégalement. :p :D
 
En mêmes temps hadopi ou pas ....

Deezer+ audacity = musique gratos sans téléchargement :D
 
J'ai toujours fait ça a la médiathèque ou ailleurs : Capture audio via ordi ou table de mixage en entrée ligne et hop : MP3 !
 
En mêmes temps hadopi ou pas ....

Deezer+ audacity = musique gratos sans téléchargement :D

si t'es pas difficile sur la qualité oui...mais à force de low cost et de qualité dégradée, on a regressés par rapport à l'écoute des années 90....moins bons fichiers, systèmes de diffusion à 3 balles...collection de milliers de titres, plutot que connaissance réelle de qq dizaines ou centaines...

la musique est quand même le seul truc ou la qualité d'écoute regresse....pourquoi se casser la tête a enregistrer un vrai steinway de concert, quand un korg sv1 fera aussi bien aprés compression diverses...enfin, aussi bien, en MP3....car en non compressé et sur un vrai système d'écoute, la différence est flagrante...mais ça aussi, ça se perd.
 
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Réactions: iluro_64
si t'es pas difficile sur la qualité oui...mais à force de low cost et de qualité dégradée, on a regressés par rapport à l'écoute des années 90....moins bons fichiers, systèmes de diffusion à 3 balles...collection de milliers de titres, plutot que connaissance réelle de qq dizaines ou centaines...

la musique est quand même le seul truc ou la qualité d'écoute regresse....pourquoi se casser la tête a enregistrer un vrai steinway de concert, quand un korg sv1 fera aussi bien aprés compression diverses...enfin, aussi bien, en MP3....car en non compressé et sur un vrai système d'écoute, la différence est flagrante...mais ça aussi, ça se perd.

looseless ou même wave avec une carte son usb... la qualité est là :up:
 
si t'es pas difficile sur la qualité oui...mais à force de low cost et de qualité dégradée, on a regressés par rapport à l'écoute des années 90....moins bons fichiers, systèmes de diffusion à 3 balles...collection de milliers de titres, plutot que connaissance réelle de qq dizaines ou centaines...

la musique est quand même le seul truc ou la qualité d'écoute regresse....pourquoi se casser la tête a enregistrer un vrai steinway de concert, quand un korg sv1 fera aussi bien aprés compression diverses...enfin, aussi bien, en MP3....car en non compressé et sur un vrai système d'écoute, la différence est flagrante...mais ça aussi, ça se perd.

C'est l'éternelle confusion entre art et industrie. Pour qu'un produit industriel tende vers la meilleure qualité possible, il faut le fabriquer en très grande quantité afin de diminuer son coût de revient, limiter son prix de vente, et ménager la meilleure marge possible. Un produit industriel est le strict contraire d'une œuvre artistique qui est unique, la plupart du temps, et que la massification industrielle dévalorise. Au niveau mondial, la chanson est sans doute l'œuvre artistique la plus diversifiée, mais aussi la plus formatée, donc la plus convoitée. Le disque vinyle a été un vecteur de propagation artistique, suivi ensuite par le cédérom. Devant le fabuleux potentiel financier représente par le support de diffusion, les majors, par conséquents des industriels, ont peu à peu éliminé, phagocyté, dévoré, digéré les petites entreprises de qualité d'édition et de production musicale. Le résultat a été un ras de marée de médiocrité. La musique, sous couvert de diversité, est devenu un extraordinaire instrument de profit, marginalisant les véritables artistes, construisant des substituts formatés où la seule valeur reconnue est le nombre d'albums vendus, dit autrement, l'argent.

Parmi les effets pervers, la notion de qualité du son est devenue secondaire. Parmi les responsables : les radios FM qui saturent à qui mieux mieux les "tubes" passés à longueur de journée et d'année. Dynamique réduite (compression), aigus éradiqués (bande passante limitée), graves sur-vitaminés (bande passante fortement relevée pour compenser la défaillance des systèmes d'écoute), systèmes d'écoute aux curieuses bandes passantes. Cela ne date donc pas d'hier. Le MP3 n'est qu'une suite logique dont le spectre sonore est tout à fait conforme à celle de l'oreille formatée de la cible préférée des majors. Le problème est que le MP3 a été imaginé plutôt par des scientifiques que par des artistes, pour propager plus facilement une masse considérable d'informations, en la limitant à l'essentiel de qualité acceptable. C'est donc davantage le résultat d'un défi technique qu'artistique. Ce résultat, somme toute médiocre pour une oreille attentive, ne l'est pas pour une oreille éduquée à la médiocrité. Autant j'apprécie que mon dictaphone numérique soit en MP3, ce qui lui confère une très bonne autonomie, autant j'exècre le MP3 pour écouter la musique que j'aime.

Le MP3 est devenu un support immatériel de partage gratuit dont la qualité sonore discutable n'est pas remise en question. C'est aussi devenu le support immatériel d'un nouveau métier, le disquaire virtuel que quelques-uns ont su faire prospérer. C'est surtout, paraît-il, devenu un moyen de délinquance, Hadopi étant le dernier avatar de répression mis en place pour la combattre.

Finalement, et même si les enregistrements originaux sont de qualité irréprochable dans les limites du savoir faire actuel, la qualité sonore, plutôt la médiocrité sonore des produits disponibles est devenue une règle, une norme. Aujourd'hui, faute d'éducation adéquate, il importe davantage d'avoir en stock des milliers de titres qu'une vie ne suffira pas à exploiter. Conséquences : systèmes de stockage démesurés, format de fichier permettant un maximum de temps dans un minimum de place, piratage illégal devenue une sorte de norme de conduite pour pouvoir disposer gratuitement des titres dont on ne pourrait acquérir légalement qu'une infime partie compte tenu des prix pratiqués.

Musique et qualité sonore dans tout cela ?
À propos, dans quel but ?
Dans tout ce discours, j'ai aussi passé sous silence la médiocrité des "produits culturels musicaux", dont on parle peu. Et si c'était là la véritable cause du piratage ?
 
Le discours sur la qualité des restitutions (MP3 vs. autres moyens) me paraît à côté de la plaque. Si nous avions tous l'oreille (absolue) de Bartók, je ne dis pas mais pour le commun des mortels, l'argument ne vaut pas.

Il fut une période pour écouter de la musique, je ne disposais que d'un vieux Teppaz ayant appartenu à un oncle dans les années 60 (vers la fin). Y écouter les préludes de Chopin me faisait autant d'effet que sur la belle chaîne audio de mes parents. Même de la musique électronique (où le son est presque tout) me ravissait.

La plupart d'entre nous vivons dans des lieux à l'acoustique déplorable, truffés de parasites électromagnétiques [qui augmentent à mesure qu'augmente le nombre d'appareils électriques/élecroniques] : on ne vit pas dans des auditoriums de test de chaîne Hi-Fi. :rolleyes: C'est sûr que pour écouter la 9e de Mahler, j'aimerais disposer d'un orchestre symphonique, d'une bonne salle (et de Pierre Boulez, accessoirement :D). Mais mes CDs ou mes fichiers en AAC (256 kbps ou lossless suivant le support) me conviennent fort bien et l'émotion est quand même-là.

Ce qui m'énerve fortement dans ces discours est le mépris implicite (souvent explicite) de ceux qui savent (ce qui est beau, ce qui se fait, ce qui s'écoute - ou ne s'écoute pas) pour ceux qui, supposément, ne sauraient pas ...

Et c'est justement se fixer sur la partie purement technologique et aucunement artisitique que de se polariser sur les moyens de restitution. L'émotion passe ou ne passe pas et le seul support ne peut en être responsable.

Bien entendu, pour la musique concrète, où le son est effectivement primordial, la question est peut-être plus importante. Mais Pierre Henry sur mon iPod, ça me va parfaitement.

Enfin, tout ça n'a rien à voir avec Hadopi :)
 
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Réactions: wip
je te suis parfaitement bompi... :p
Personnellement je suis capable de vibre à une heure du matin quand j'allume le transistor SONY de ma cuisine dont le hp ne fait que 3cm quand soudain FMusiques décide de diffuser une symphonie de Brahms par Furtwängler, beaucoup de paramètres rentrent en ligne de compte, le silence à cette heure là, la toute petite pièce dans laquelle l'appareil crachote la musique, la surprise d'entendre cela et surtout la qualité de l'interprétation et la magie de retrouver ce moment cinquante ans après sa création. Cette écoute est différente de ce que procure la hifi et sa recherche souvent vaine de très grande fidélité...
Pour moi le grand défaut des mp3 reste que cela ampute les harmoniques du son, ce manque de relief est directement perceptible. Par contre la portabilité de sa discothèque permet de se balader avec un millier de disques dans un simple ipod ou un Macbook, qui est était proprement inimaginable il y a peu. Personnellement je n'ai jamais aimé tant que ça les CD en tant qu'objet, quitte à numériser je préfère les fichier, ce qui empêche les affreux boîtiers en plactoc d'envahier ma petite demeure. A côté, je collectionne les vinyles...
 
Les oeuvres de Spacemen 3 n'étant pas libres de droits, tous ceux qui ont visualisé le clip recevront bientôt le premier mail d'avertissement de l'Hadopi... :siffle:
 
En parlant de droit d'auteur ça me fait penser que le clip de l'UMP lipjesaispuquoi n'a même pas tout les droits :D:D:D:D:D:D:D:D
 
Le discours sur la qualité des restitutions (MP3 vs. autres moyens) me paraît à côté de la plaque. Si nous avions tous l'oreille (absolue) de Bartók, je ne dis pas mais pour le commun des mortels, l'argument ne vaut pas.

Il fut une période pour écouter de la musique, je ne disposais que d'un vieux Teppaz ayant appartenu à un oncle dans les années 60 (vers la fin). Y écouter les préludes de Chopin me faisait autant d'effet que sur la belle chaîne audio de mes parents. Même de la musique électronique (où le son est presque tout) me ravissait.

La plupart d'entre nous vivons dans des lieux à l'acoustique déplorable, truffés de parasites électromagnétiques [qui augmentent à mesure qu'augmente le nombre d'appareils électriques/élecroniques] : on ne vit pas dans des auditoriums de test de chaîne Hi-Fi. :rolleyes: C'est sûr que pour écouter la 9e de Mahler, j'aimerais disposer d'un orchestre symphonique, d'une bonne salle (et de Pierre Boulez, accessoirement :D). Mais mes CDs ou mes fichiers en AAC (256 kbps ou lossless suivant le support) me conviennent fort bien et l'émotion est quand même-là.

Ce qui m'énerve fortement dans ces discours est le mépris implicite (souvent explicite) de ceux qui savent (ce qui est beau, ce qui se fait, ce qui s'écoute - ou ne s'écoute pas) pour ceux qui, supposément, ne sauraient pas ...

Et c'est justement se fixer sur la partie purement technologique et aucunement artisitique que de se polariser sur les moyens de restitution. L'émotion passe ou ne passe pas et le seul support ne peut en être responsable.

Bien entendu, pour la musique concrète, où le son est effectivement primordial, la question est peut-être plus importante. Mais Pierre Henry sur mon iPod, ça me va parfaitement.

Enfin, tout ça n'a rien à voir avec Hadopi :)

Chacun à les oreilles qu'il a et les plaisirs qu'il se donne … Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir une éducation musicale digne de ce nom. Mes CD et ma chaîne dite "Hi-Fi" (à voir) me permettent de saisir les nuances sonores des interprètes, leurs intentions à travers la dynamique et la richesse harmonique. Les mêmes en AAC sur mon Mac, c'est beaucoup moins évident. Quand au MP3, j'ai la chance d'avoir encore assez d'oreille pour déplorer que ce soit devenu une norme de niveau de qualité. Je fais encore la différence entre "le bruit" et "la musique". Et, dans la musique, il y a beaucoup de silences à entendre.

Pour moi, l'émotion passe lorsque ce que j'entends "m'isole". Tant pis si la technologie doit être de la partie pour la bonne restitution sonore de ce petit truc qui me fait frissonner. Brahms et Fürtwangler enregistrés dans les années 50 n'ont pas bénéficié de la technologie dont on dispose aujourd'hui. Et c'est bien dommage … La qualité de l'interprétation permet d'oublier la médiocrité sonore de l'enregistrement … on reste frustré, malgré tout.

Je ne méprise personne musicalement parlant. Chacun à ses propres goûts. Et si je suis plutôt classique, cela ne m'empêche pas d'avoir à peu près autant de CD de rock-pop que de musique classique. Je déplore, que la chanson (au sens général du genre), à la notoriété si fugitive, soit devenu si formatée, peu attractive, à force d'être un enjeu économique. Or, et l'on revient à Hadopi, ce que défend cette loi, ce n'est pas la création mais les intérêts "des industries des biens culturels". Pour moi, il y aura toujours antinomie entre art et industrie. Et Hadopi défend l'industrie qui se veut musicale et non les artistes qui composent la musique. En fait, on ne sait toujours pas très bien comment on en est arrivé là.
 
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