Lo a dit:
on a voulu faire croire qu'on pouvait mixer avec des formats compressés, mais dans la pratique, ça ne sonne pas DU TOUT !!!
D'où l'insuccès de ces softs auprès des pros...
Les seuls professionnels à qui on a proposé de travailler avec des formats compressés sont ceux qui font de la diffusion.
Pour ceux qui font de la création, il n'a jamais été question d'utiliser ces formats.
Les pros qui font de la diffusion, les radios par exemple utilisent depuis des années avec succes le format Minidisc (dans sa version professionelle) et/ou des serveurs sur disques durs. La qualité résultante est plus que suffisante pour ce mode de transmission mais l'important est surtout du au fait qu'ils ne manipulent pas l'audio, il ne font que l'enregistrer, puis le diffuser. Les pertes sont réduites au minimum.
Quand on rentre dans le monde de la création (musique, cinéma, tv, production, post production), le problème est completement différent et ce n'est pas (uniquement) parce que le son du MP3 (ou tout autre format compressé) est pourri qu'il n'est pas utilisé mais à cause de sa nature destructive.
Le son, pour pouvoir être travaillé, devrait être constamment décompressé puis recompressé à chaque étape, peut-être des centaines de fois jusqu'au produit final qui lui sera diffusé à la tv, au cinéma, gravé sur un cd, etc...
Il faut bien comprendre que les methodes d'encodages et de compressions dites "destructives" ont une signification très précise :
Si votre source est un CD du commerce, que vous l'encodez en MP3 ( ou AAC ou tout autre méthode, même dans sa plus haute qualité) puis le décompressez pour en graver un autre cd audio. La comparaison bit à bit entre l'original et la copie montrera des différences, aussi inaudible soit-elles à ce stade.
Maintenant, reprenez votre copie et refaite l'opération : encodage MP3, décodage, gravure d'une copie.
Comparez la première copie avec la seconde : encore des infos qui ont disparu.
Continuez l'opération une centaine de fois, écoutez votre copie de cd N°100, vous ne serez même plus capable de dire ce que ce cd contient.
Pourtant, on est bien toujours dans le domaine numérique mais comme une copie de copie de copie de K7 analogique, chaque décompression et recompression successive engendre des pertes, comme avec une vieille K7 VHS !
C'est la raison pour laquelle il est impossible d'utiliser un format de compression destructif dans le monde de la création sonore, au delà de tout jugement qualitatif.
Les formats de compressions destructif. n'ont été conçu que pour une seule génération, là où la perte est minimale.
Il existe des formats de compressions non destructif, c'est dire que le fichier de départ et sa copie après compression/décompression est strictement identique au bit près, ces formats là supportent donc la multigénération de copie autant de fois que voulu, sans aucune perte (sauf problème lors du transfert, mauvaise bande, clic numérique etc...).
A ma connaissance, ces formats de compression n'existent pas (encore) pour le son, excepté pour l'archivage, sans doute parce qu'on en voit pas trop l'utilitée, les débits actuels sans compression étant raisonnable et facilement stockable sans trop de contrainte.
Mais cette méthode est largement utilisé pour l'image. Le meilleur exemple étant le BetaNumérique qui a remplacé le D1 et le D2, énormes magnétoscopes numérique sans compression, véritables usines à gaz de près de 100Kg dont les K7 étaient livrées dans des valises !
Le BetaNumérique utilise une compression de l'image en temps réel avec un ratio de 3/1. On a donc 3 fois moins d'informations inscrites sur la bande, mais par le jeu d'algorithmes complexes, aucune des informations de départ n'est perdue, tout est restitué à la relecture, au bit près.
Ce n'est donc pas vraiment pour des raisons qualitatives que les pros n'utilisent pas de méthode de compression destructive mais bien à cause des problèmes techniques que celà engendre dans la chaine de production.
L'encodage et la compression destructive n'est et ne doit être utilisé (si il doit être utilisé) que pour le produit fini, en bout de chaine.
Pour un film, on a pas bien le choix, le master final doit être encodé/compressé pour sa sortie en salle puis pour les DVD, que se soit en Dolby Digital (AC3), en DTS (DTS coherent acoustic) ou en SDDS (ATRAC). Ces 3 méthodes sont destructives.
Mais toute la chaine en amont de ce master n'est pas compressée une seule fois.
Désolé pour la longueur du post..