Le labo de PVPBP

Premier essai de photo d'éclair.
Le spectacle était trop beau et continue pour que je ne tente pas le coup. Ce n'est pas si simple lorsque la luminosité est forte. Or sur Paris, la luminosité reste très forte, même la nuit :(
C'est mon écran ou c'est vraiment franchement 'purple rain' ?
En tous cas ça mérite un petit debrief en cuisine, parce que pour un premier essai, ben :zen:
 
Premier essai de photo d'éclair.
Le spectacle était trop beau et continue pour que je ne tente pas le coup. Ce n'est pas si simple lorsque la luminosité est forte. Or sur Paris, la luminosité reste très forte, même la nuit :(

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Nice try! J'ai jamais réussi à en shooter. En général j'ai pas le courage de sortir la nuit quand il pleut des trombes :D
A priori pour combattre la pollution lumineuse il faut faire appel au triangle d'exposition.
Partant du principe qu'un éclair est un événement très bref et très intense, a mon avis la meilleur solution est de faire des photos avec un temps de pose court inférieur à la seconde (ça suffit du fait de la brièveté de l'éclair et ça évite de faire "monter" le ciel en attendant l'éclair), avec un iso peu élevé (l'éclair est très lumineux et surtout beaucoup plus que la lumière ambiante) et avec un diaphragme plutôt à mi course vers f9 (encore pour isoler l'éclair du fond lumineux). Avec ces réglages je pense qu'on doit pouvoir bien isoler l'éclair du fond.
Après il faut une télécommande vérrouiilable et faire des clichés en rafale comme pour un star trail pour augmenter ses chances de capturer un éclair. Ce qui permet même de combiner plusieurs éclairs provenants de plusieurs images en post traitement (encore comme pour les star trails).
En revanche dans un ciel sans pollution lumineuse j'aurai tendance a garder les mêmes régalages sauf pour le temps d'expo que j'augmenterais de plusieurs secondes a plusieurs minutes car le fond du ciel aura moins tendance à "monter".
 
Dernière édition:
En fait, je n'ai pas vu la possibilité de prendre un éclair autrement qu'au hasard. Aussi, pour avoir une chance d'en capturer, il faut mettre l'obturation la plus longue, pour un couple ouverture-sensibilité adapté à l'éclair.
Ce dernier couple est donc figé. Ici, c'est tout de même du f/6,3 à 400 ISO. Du coup, mon temps de pose était nécessairement limité.
Il s'agit d'éclairs qui ne touchent pas le sol et qui illuminent le côté de l'orage. Il est donc loin et il ne pleut pas du tout. On entend à peine le tonnerre. C'est ma sœur qui a pris le machin sur la tête, le tonnerre roulait sans arrêt et il y avait des boules de glaces de 2 cm dans son jardin :heu:
Nous, on était juste au spectacle.
Au début, le jour était encore trop présent et les temps de pose trop court pour avoir de belles choses. Mais avec l'entrée dans la nuit, j'ai obtenu des clichés supérieurs du fait de l'allongement du temps de pause. Ici, c'est du 3,2 s ce qui est encore court du fait de la pollution lumineuse sur Paris.

Au final, 177 déclenchements et toutes les photos intéressantes étaient à la fin lorsque le temps d'obturation était assez long.

:zen:

---------- Nouveau message ajouté à 20h49 ---------- Le message précédent a été envoyé à 20h46 ----------

Pour la couleur, c'est une interprétation du point blanc :D
La couleur de la pollution lumineuse n'est pas franchement photogénique :(
Le boîtier était un peu aux fraises suivant les éclairs et la tendance violette qu'il proposait sur certaines photos me semblait pas mal, alors je suis allé par là.

---------- Nouveau message ajouté à 20h53 ---------- Le message précédent a été envoyé à 20h49 ----------

Merci pour vos appréciations.
C'est au labo car c'est de l'exercice. Il n'y a pas de sujet vraiment intéressant dans la photo, le nuage n'est pas sympa, le bâtiment non plus, pas de paysage…
Il faudra arriver à placer un éclair comme ça dans un contexte intéressant.
 
Au contraire, le nuage fait comme s'il se retirait, révélant l'éclair :

dannebrog-tallinn.jpg


Bon, d'accord y'a mieux mais c'est pas mal non plus je trouve. Il pourrait être plus gros, plus gris et au final faire une grosse masse sombre sur l'image). Et j'aime bien le coté clairsemé des nuages près de l'éclair.
 
En fait, je n'ai pas vu la possibilité de prendre un éclair autrement qu'au hasard. Aussi, pour avoir une chance d'en capturer, il faut mettre l'obturation la plus longue, pour un couple ouverture-sensibilité adapté à l'éclair.
La méthode que je décrit permet de s'affranchir du fait d'avoir a laisser l'appareil ouvert "longtemps" en faisant des photos en rafales. En effet devant un phénomène bref et aléatoire mais très lumineux tu peux soit augmenter le temps de pose pour espérer le capturer pendant ce temps soit faire plein de photos plus courte en te disant qu'avec un peu de chance ça ne se produira pas entre 2 images. Encore une fois l'intérêt de réduire le temps de pose dans ton cas est d'éviter de faire "monter" le fond du ciel du à la pollution lumineuse.
Dans un cas similaire (événement aléatoire et bref mais très lumineux) mais sans pollution lumineuse j'ai utilisé cette méthode pour obtenir ce cliché:


Stromboli! par jpmiss, sur Flickr

Ici le temps de pose est plus long (15 sec) mais ça m'a permis de rester à 100 ISO ce qui n'était pas négligeable avec mon reflex de l'époque qui montait vite en bruit et de toutes façon le ciel était bien noir.
J'ai du faire environ 360 photos (1H30 de shoot) pour arriver a capturer 6 ou 7 explosions.
J'ai gardé la meilleure mais j'ai en plus fusionné 2 ou 3 autres images pour quelques détails supplémentaire (la petite coulée et la petite explosion à droite).
Tout ça pour dire qu'on doit pouvoir faire pareil avec des éclairs (et aussi avec les feux d'artifices).

Mais quoi qu'il en soit ta photo est excellente!

:zen:
 
Dernière édition:
Oui, je n'y avais pas pensé. C'est sans doute efficace pour mon contexte… exceptionnel.
J'avais en tête de prendre plusieurs éclairs dans un même déclenchement. Les nuages circulaient un peu vite pour fusionner plusieurs images facilement. Un premier essai ;)
J'ai du mal à apprécier mes images à chaud. Dans 6 mois un an j'y verrai peut-être autre chose, je choisirais peut-être un autre cliché… et on verra peut-être cela en cimaise :p
 
Je n'ai pas souvent l'occasion de photographier de jolies jeunes femmes (une réalisatrice et son second rôle féminin), dans une ambiance lumineuse pas terrible et un coup de flash de base qui fait briller la peau...
J'ai donc sélectionné l'arrière plan pour le foncer et donné un petit coup de vieux à la couleur...

 
Tentative d'une Rodtchenko sur Holga !
La lumière étant très forte (structure dans le ciel en plein soleil), j'ai enlevé tout le contraste et réduit la clarté...

127424rodchenko.jpg
 
Cette photo de SirDeck aux «Cimaises» :

_MG_5286.jpg

me fait immédiatement penser à l'anecdote de cet écrivain taoïste qui, s'éveillant d'un rêve où il volait tel un papilon, se demande s'il est Tchouang Tseu qui a rêvé être un papillon ou s'il est un papillon en train de rêver qu'il est Tchouang Tseu.

Parce que cette figure de fleur séchée lève dans mon esprit une forme de papillon.

Une fleur séchée sur la page blanche d'un herbier perd ce volume un peu gras du corps des fleurs. Elle tend à se transformer en une figure plane et le mouvement du dessèchement sépare les pétales en les recoquevillant pour leur donner figure d'ailes.

«En ma fin est mon commencement» écrit T.S Eliot dans «East Coker», le 2è de ses «Quatre Quatuors». Car ces pétales qui se frippent sur la page de l'herbier sont comme des ailes de papillon, recroquevillées sur elles-mêmes à la naissance, qui sous l'effet de pression des fluides dans leurs nervures tendent à se déployer en s'aplanissant en ailes.

Fleur ou papillon? Fleur de papillon. Papillon en fleur.

Il me revient qu'un poète Japonais de haïku contemple les pétales tombés au sol de fleurs de cerisier. Qui dans le vent printanier s'envolent du sol et remontent aux branches de l'arbre. Dans une envolée de papillons. La force du poète est de ne pas décider si ce sont des papillons qui s'envolent plutôt que des fleurs tombées.

Je me risque à improviser un haïku en Français :

cette fleur séchée
le souffle du vent sur la page
vol de papillon

L'à-peine ombrage projeté par la fleur-papillon sur le blanc de la page suggère un départ de la forme par rapport au fond qui n'a rien à voir avec ces reliefs de corps solides contre lesquels s'écrase la perception. Mais quelque chose de l'ordre d'une suspension de la figure aussi légère que celle d'une envolée.

Une forme dans son départ simple de la blancheur du fond, dans l'envolée de sa figure, ne se saisit qu'en imagination. Cette faculté des images selon Bachelard, qui métamorphose les figures solides de la perception.

Dès que mon imagination saisit une forme en image, je ne l'appréhende plus en 'corps plein', en 'chose'. Je l'appréhende en idée, sans qu'aucun 'concept' ne s'y mêle.

Je dis : la rose
Et voici que se lève
L'absente de tous les bouquets

écrit Stéphane Mallarmé. Cette absente de tous les bouquets est l'absente de la perception en corps. C'est l'idée de la rose qui se lève pour l'imagination, qui n'instaure pas un contraste violent de l'objet physique existant avec un arrière-plan de néant ; mais qui lève le départ simple de la forme, dans son envolée légère de la blancheur du fond. La forme-image : elle fleurit comme une rose dans ce départ léger du fond et son envol de fleur la transforme en papillon du rêve.

L'image de SirDeck ne diffère pas d'un poème. «Dans la poésie, les mots font l'amour» écrit Victor Hugo. Parce qu'ils ne désignent pas des choses. Et ne parlent pas à la perception. Ils imagent pour l'imagination. C'est-à-dire lèvent des formes en départ de la blancheur du fond qui, dans cette envolée, sont métamorphiques : la fleur papillonne, le papillon fleurit.
 
Dernière édition par un modérateur:
Le taoïste que je pourrai être n'aime pas trop le grain de la feuille du haut (ou sa lumière), sinon, le reste est une approche du minéral dans le végétal et ton texte une manière "maniérée" de disserter sur un contenu qui se passerait normalement de mots...
 
… car le mot n'est que concept…
N'empêche, c'est bien utile les mots dans le monde phénoménale. Reste que si macomaniac tente, tel le poète, de dire au-delà des mots et ainsi de s'approcher du Tao :p , je n'ai pas bien compris de quoi tu parlais :D
Par le grain de la feuille du haut, veux-tu parler du pétale supérieur ou de la feuille de papier en haut ?
 
Par le grain de la feuille du haut, veux-tu parler du pétale supérieur ou de la feuille de papier en haut ?
Le grain de la feuille qui lutte un peu avec la matière des pétales et la lumière qui ouvre l'image vers le haut et où l'oeil glisse sans cesse sur cette zone.
Au début, le rendu me semblait plus minéral que végétal, mais, à la fin, cela ressemblerait à des sortes de "concrétions de papier"... ;)

Pour le reste, je disais cela juste pour tancer un peu macomaniac.:p