Je n'ai pas tout saisi (surtout quand on commence à me mettre beaucoup de nombres...)
Tu exagères, il n'y a pas beaucoup de nombres !
2 = multiplier/diviser pour le facteur d'échelle
25,4 = longueur du pouce anglais en millimètre
300 - 600 - 1200 - 2400 = les résolutions standard d'impression/flashage
Plus quelques petits calculs simples niveau CM1 pour convertir les PPI en taille de pixels/points… bon, d'accord, au 1er abord ça peut sembler rébarbatif, mais relis bien, tu verras qu'en fait c'est très simple.
Oui, moi aussi ça me fait rigoler un gars qui dit qu'il bosse en .jpg (je ne savais même pas que c'est pensable!)
En fait il ne bossait pas en JPEG, il bossait en EPS-Photoshop, parceque pour des raisons plus ou moins bonnes, mais réelles, l'EPS-Photoshop a été le format d'image privilégié au début de la PAO… et encore dans les années 2010.
Sauf qu'aujourd'hui aucune de ces raisons n'est encore valable (la dernière, l'amélioration des prévisualisations dans XPress, est tombée en 2003 avec la sortie de XPress 6 et n'a jamais existé avec InDesign) et donc il est temps de passer à un autre format… mais les habitudes, et surtout les mauvaises, ont la vie dure !!!
Le problème est surtout que l'EPS-Photoshop a un inconvénient MAJEUR : il peut intégrer une option de compression JPEG cachée, difficile à détecter pour un débutant ou quelqu'un de mal formé… et c'était le cas du gus dont je parlais : il ne savait pas qu'il utilisait la compression JPEG dans son (ou ses ?) EPS ! ce qui veut dire que depuis le début de son travail sur ce dessin, à chaque fois qu'il faisait un enregistrement et/ou une sauvegarde, la compression JPEG dégradait un peu plus son travail, sans qu'il s'en rende compte.
Accessoirement, cette saleté de compression JPEG intégrée à l'EPS-Photoshop a été une plaie pour les imprimeurs et les flasheurs, car avec XPress jusqu'à la version 5 ces images ne se séparaient pas en quadri au flashage (elles ne sortaient que sur le film du noir)… et certains graphistes (inconscients voire idiots) ne travaillaient/travaillent qu'avec ce format, ce qui veut dire qu'à chaque fois qu'on recevait les fichiers (natifs : à cette époque on ne bossait pas avec des PDF, mais seulement avec des fichiers natifs) d'un graphiste inconnu, ou d'un abruti dont on savait qu'il utilisait des EPS-JPEG, il fallait ouvrir toutes les images EPS une par une pour voir si JPEG ou pas JPEG, et si JPEG il fallait ré-enregistrer toutes les images sans le JPEG et toutes les mettre à jour dans XPress ! :banghead::banghead::banghead: je te laisse imaginer le temps perdu !
Et je me suis fais avoir plus d'une fois, ce qui veut dire que j'ai mis des dizaines de mètres de film loupé à la poubelle !!!
J'ai besoin de séparer mon trait de mes couleurs au cas où il faut refaire quelque chose sur l'un ou l'autre....
La qualité des impressions me déçoit souvent... surtout quand il y a un décalage entre les couleurs avec ce flou pas net...
Séparer est bien ce qu'il faut faire… mais tu sépares dans Photoshop, sur 2 (ou +) calques différents
de la même image, donc ton trait a la même résolution que la couleur et le même mode que la couleur, donc à l'impression il est traité comme la couleur, en mode tons-continus, c'est à dire tramé.
Et même si tu augmentes la résolution de ton image à 1200 ppi par exemple (qui est la résolution normale pour le trait) le calque de trait sera toujours imprimé en mode tons-continus puisqu'il est dans une image CMJN donc une image en tons-continus et il sera toujours tramé à 175 ou 200 lpi à l'impression.
À ma connaissance (j'ai arrêté en 2011 et je ne connaissais pas tout de Photoshop) une image Photoshop ne peut pas contenir 2 modes différents (trait+CMJN), ni 2 résolutions différentes (1200+300) donc pour avoir une séparation qui permettra de séparer à l'impression il faut séparer en 2 images distinctes :
- le trait en mode trait à 1200 ppi
- la couleur en mode tons-continu, traditionnellement en CMJN (c'est une autre discussion !)
qui sont ensuite superposées dans InDesign (ou XPress), la couleur en-dessous et le trait au-dessus (au passage, je rappelle qu'une image en mode trait dans Photoshop a toujours un fond transparent). À l'impression, le trait sortira en mode trait à 1200 ppi, bien net, et la couleur sortira tramée normalement.
(je me souviens d'une discussion avec un graphiste qui ne faisait pas de BD mais qui connaissait bien Photoshop et il m'avait parlé de la possibilité depuis CS-je-ne-sais-pas-combien (j'avais alors une CS4) d'importer dans une image Photoshop des objets dynamiques, et que peut-être cette fonction permettrait d'avoir 2 modes et 2 résolutions différent dans la même image simplement en important l'image au trait à 1200 ppi dans l'image CMJN 300 ppi… à l'époque je n'avais pas eu le temps de creuser, et aujourd'hui je fais un métier totalement différent, donc j'ai laissé tomber cette recherche)
Mais ils font comment pour les traductions alors?
Ils effacent le texte dans l'image…
… et le ré-écrivent :
- soit dans l'image, avec Photoshop, sur un calque différent,
- soit en vectoriel dans InDesign/XPress, par-dessus l'image-originale-dont-le-texte-a-été-effacé
(et dans ce cas le texte de la traduction est de meilleure qualité que le texte original !!!)
Fournir du .jpg pour imprimer, je sais que c'est dégueu et normalement les pros ne me le demandent pas, hein!
Il faut aussi comprendre que "pro" veut dire "dont c'est le métier et qui gagne de l'argent en le faisant", mais ça ne veut pas dire "compétent"… en théorie ça devrait, mais dans les Arts Graphiques c'est loin d'être le cas ! Par exemple :
https://www.printoclock.com/bien-realiser-son-fichier
"
Nous vous demandons de nous envoyer des fichiers aux formats JPEG (exporté en résolution optimale), PDF (en aplatissant toutes vos images et en vectorisant toutes vos polices) ou TIFF (format JPEG HD compressé)."
Je ne sais pas si tu connais bien les PDF et leur traitement en imprimerie, et donc peut-être tu ne vois pas que "
PDF (en aplatissant toutes vos images et en vectorisant toutes vos polices)" est une hérésie, mais Maître
MagicPDF est au bord de la crise d'apoplexie en lisant ça…
… en revanche tu comprends bien que "
JPEG" ou "
TIFF (format JPEG HD compressé)", sont la même daube : que l'image soit au format JPEG ou en TIFF compressé JPEG, ça reste une image contone (tons-continus) à 300 ppi, compressée en JPEG (donc avec la destruction due au JPEG si ça été mal géré, et comme ces consignes sont à destination des bricolos qui ne connaissent rien mais se croient capables de faire de la PAO parcequ'ils ont Photoshop, il y a 10 chances sur 10 que le JPEG soit mal géré :vomit
et que tout ça va sortir tramé et un peu flou.
Pourtant c'est un imprimeur "pro".