Lever du jour (à l'hopital) Jusqu'au 26/02/10, 19h07
Ah le lever du jour... la promesse d’un jour meilleur, c’est sûr.
6h30, mes infirmières ne sont toujours pas passé. Toute la nuit elles ont défilé toutes les deux heures pour vérifier que j’allais bien. On y prend goût à la fin. Cette expérience aura été finalement assez unique. En dehors des douleurs de ce putain de drain et du poumon qui se recolle doucement après s’être dégonflé comme un ballon, rester au lit huit jours sans mettre un pied par terre, se laisser servir, le tout sous contrôle médical vaut toutes les morphines du monde... J’ai joué à Louis XIV pendant huit jours!
7h30. J’ai pas dormi mais je suis bien. J’ai presque pas envie de bouger. Pourtant je sais que je sors ce matin. Je ne me suis jamais autant reposé.
8h30. Tiens le jour se lève... Christelle m’apporte mon petit déj. Elle regarde ma petite boite laquée interrogative. Je lui explique que j’ai photographié ma nuit et qu’elle peut refermer la targette si elle veut bien. Elle s’exécute avec un sourire non dissimulé et me lance en riant : “bon finalement on va vous garder, on va même vous trouver du boulot!”
Ah bah ça, je veux bien la croire. A l’étage pneumologie, c’est en fait un mouroir qui ne dit pas son nom. Certaines chambres sont même dignes d’être suivies par Saint Anne. Alors forcément, un jeune qui vient pour un incident sans grande conséquence, ça les change. Finalement, j’ai l’impression que chacun y a trouvé son compte.
Le jour s’est levé et moi aussi. La vie est belle aujourd’hui!
:zen: