Actualités amusantes... Ou pas [V.4].

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Que ça vienne de droite ou de gauche, ce genre "d'hommage" me gonfle. Je préfère un nom de rue qui raconte une histoire à un nom rappelant la mémoire de quelqu'un que tout le monde aura oublié à plus ou moins longue échéance (et je ne parle pas de Jim Morisson en particulier, inutile de me tomber dessus).
Franchement, rue du chat-qui-pêche ou rue de la pute-y-muse (rebaptisée hélas rue du petit musc, ce qui ne veut rien dire), ça vous a une autre gueule !

D'accord avec toi !:D

Par contre, j'ai une connaissance qui habite dans une impasse qui s'appelle "l'impasse du chien qui pue" ... et j'avoue qu'il ne trouve pas ça amusant quand il doit donner son adresse en public !!!!:love:

Près de chez moi...

stt1.jpg


J'ai eu beau chercher, je ne les ai jamais trouvées :p
:D
 
Tout de même. Je n'ai pas dû bien comprendre l'article. Ce que j'en ai saisi est trop effarant.

Cela dit, si j'ai bien compris, non, les banques ne pourront pas prélever les dépots des épargnants, c'est encore une exagération journalistique pour faire un titre à sensation.

Le gouvernement pourra, en cas de difficulté pour une banque, l'autoriser à prélever un pourcentage sur les dépôts des épargnants (donc pas sur les comptes courants, mais uniquement sur ceux producteurs d'intérêts) dont les comptes ont un solde supérieur à 100 000 €, mais ce uniquement après avoir mis les actionnaires à contribution.

Si j'analyse le principe, ça signifie que en cas de problèmes, une banque se tournera d'abord vers ses actionnaires, ce qui est logique, puis vers ses épargnants (ceux à qui, elle verse des intérêts habituellement), avant de faire appel à l'argent du contribuable (celui qui ne reçoit rien de la banque, et donc qu'il est logique de mettre à contribution après ceux qui eux, profitent des subsides de la banque quand tout va bien).

La seule chose que je trouve anormale là dedans, c'est que sur le plan des montants en jeu, on n'en prenne pas plus aux actionnaires avant de s'attaquer aux épargnants, mais faire casquer les épargnants avant le contribuable, là, je trouve ça normal.
 
Cela dit, si j'ai bien compris, non, les banques ne pourront pas prélever les dépots des épargnants, c'est encore une exagération journalistique pour faire un titre à sensation.

Il semblerait que certains n'aient pas suffisamment de culture économique pour discerner cette exagération... :siffle:

Pour le reste, assez d'accord avec toi ! :)
 
Il semblerait que certains n'aient pas suffisamment de culture économique pour discerner cette exagération... :siffle:

Pour le reste, assez d'accord avec toi ! :)

On a la culture qu'on peut... Et qu'on veut...

Merci Pascal pour ces précisions, en effet, même si je ne te rejoins pas sur tout. Faire payer les actionnaires avant le contribuable, c'est une évidence, on est d'accord.
Faire payer le client/ l'usager de la banque, dans un système tel que le notre et tel qu'il est organisé, ça se discute, mais ce n'est pas le fil pour ça.
 
Tout de même. Je n'ai pas dû bien comprendre l'article. Ce que j'en ai saisi est trop effarant.

La mesure pose deux problèmes

  • les déposants sont considérés comme co-responsables des difficultés d'une banque et invités de ce fait à participer prioritairement à son renflouement en cas de pépin, dans le but d'épargner soit-disant le contribuable (il s'agit en fait de limiter les sommes allouées par les États à des plans de sauvetage), alors qu'ils n'ont aucune responsabilité personnelle dans la mauvaise gestion éventuelle de la banque ou dans les effets pervers des politiques de dérégulation du secteur financier ;
  • sous prétexte de renforcer la robustesse du système face aux risques, elle est de nature à créer une inquiétude de fond quand à la sécurité des dépôts dans l'ensemble de la zone euro, dans la mesure notamment où l'incertitude domine quant aux montants susceptibles d'être prélevés (les actionnaires et déposants devront couvrir au minimum 8% des pertes de la banque, mais le maximum n'est pas fixé ; il est clair que les circonstances décideront, comme on l'a vu à Chypre, ce qui est un facteur d'incertitude aussi insupportable pour les particuliers que pour les entreprises).
Si le but est de faire savoir qu'il est normal que le risque se paye, alors il faudra aussi en assumer les conséquences induites par la diffusion d'un tel message.

Au lieu de parler d'exagération journalistique en se contentant de critiquer la formulation d'un titre d'article, les commentateurs seraient bien avisés de s'intéresser à l'opinion sur le fond de la question d'observateurs informés. Paul de Grauwe, économiste belge très respecté, avait mis en avant les effets pervers de la procédure chypriote dans une interview à la RTBF, au lendemain de la crise chypriote qui avait vu ce procédé dit de "bail-in" (en opposition au "bail-out" qui fait appel à des l'argent public ) mis en œuvre pour la première fois :
Avec le plan de sauvetage de Chypre, "on a vraiment changé le régime", estime Paul De Grauwe, économiste à la KUL et à la London Business School. Pour lui, la zone euro s'est fragilisée, le risque a augmenté. Très dur face à la gestion de la zone euro, l'économiste se montre pessimiste face à l'avenir de l'euro.
[…]. Maintenant, "on dit aux épargnants qu'ils vont payer si leur pays connaît des difficultés financières", poursuit l'économiste de la KUL qui craint que cela entraîne des crises bancaires: "Chaque fois qu'il y aura des doutes dans un pays, les détenteurs de dépôts vont avoir peur de perdre leurs dépôts et vont courir à la banque". Pour lui, c'est clair, "on a résolu le problème chypriote au prix d'une plus grande instabilité dans la zone euro".
"L'intention est très claire: les pays du nord de la zone euro veulent un tel régime parce qu'ils ne veulent pas payer eux-même", estime Paul De Grauwe. "Ce n'est pas un régime qui veut préserver le contribuable en général... mais bien le contribuable allemand", glisse-t-il.

Chypre: "La zone euro est devenue plus fragile, le risque a augmenté" - RTBF Economie
Après la crise bancaire à Chypre, le dirigeant de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, avait laissé entendre que l'appel aux déposants pourrait devenir la règle, avant de se rétracter, en proclamant que le cas chypriote était spécifique, face à l'inquiétude des marchés qui y avaient vu l'annonce d'autres crises (Chypre : l'approche "différente" de Dijsselbloem mise à l'épreuve). C'était au printemps 2013.

Donc, le cas chypriote n'était pas spécifique, bien qu'on ait traité pendant presqu'un an de diffuseurs de fausses nouvelles et d'ennemis de l'Europe ceux qui avaient annoncé initialement sa généralisation probable en dépit des palinodies de Dijsselbloem… Et on a pu vérifier une fois de plus que les engagements des eurocrates ne valent pas tripette. En cas de nouvelle crise, il faut s'attendre de ce fait à des paniques que les déclarations officielles ne pourront suffire à juguler. Ce n'est pas de la manipulation que de simplement le constater : comme les observateurs les plus pondérés l'ont noté en mars-avril 2013, la politique européenne en la matière est extraordinairement maladroite et la communication qui l'accompagne contribue à aggraver la perte de confiance dans le système au lieu de la rétablir.
 
Faire payer le client/ l'usager de la banque, dans un système tel que le notre et tel qu'il est organisé, ça se discute, mais ce n'est pas le fil pour ça.

Non, pas juste "le client" tout court, mais seulement "le client à qui la banque fait gagner de l'argent quand tout va bien", donc, "le client qui a le plus à perdre si la banque se casse la gueule"

Moi, simple contribuable dont la seule épargne est ma résidence principale que je viens juste de finir de payer, je ne trouve pas normal de devoir payer pour une banque qui ne me rapporte rien, et me fait payer ses prestations au prix fort (limite racket) pendant que les (gros) épargnants continuent de payer leurs louches de caviar avec les intérêts que la banque leur sert sans contribuer en rien à son renflouement.
 
Non, pas juste "le client" tout court, mais seulement "le client à qui la banque fait gagner de l'argent quand tout va bien", donc, "le client qui a le plus à perdre si la banque se casse la gueule"



Moi, simple contribuable dont la seule épargne est ma résidence principale que je viens juste de finir de payer, je ne trouve pas normal de devoir payer pour une banque qui ne me rapporte rien, et me fait payer ses prestations au prix fort (limite racket) pendant que les (gros) épargnants continuent de payer leurs louches de caviar avec les intérêts que la banque leur sert sans contribuer en rien à son renflouement.


Oui, oui, je te comprends bien, je suis d'ailleurs au même niveau que toi, niveau épargne, sauf que j'ai pas fini de payer mon crédit :D
Je n'ai pas non plus envie de payer, en tant que contribuable, pour une banque qui ne me concerne en rien et qui se casse la gueule.
Maintenant si c'est ma banque qui se casse la gueule à cause d'opérations (ou je sais ne quoi, pas assez de culture) hasardeuses, auxquelles je n'ai rien à voir, ni contribué, et sur lesquelles je n'ai aucune prise voire ignore tout, je ne suis que client, hein, et bien ça me ferait chier de devoir payer.
Un peu comme si tu devais payer pour les erreurs médicales ou les aléas médicaux de ton médecin.
Il a heureusement une assurance pour ça, ou s'il travaille dans le public, c'est la collectivité qui indemnise sa responsabilité administrative, donc le contribuable.

À Crates : tu détailles, argumentes et références ce que mon instinct subodorait. Merci :zen:
Juste un truc : quand quelqu'un est économiste à la KUL, si tu pouvais passe sous silence ce genre de terrible précision... ; ça parasite mon esprit malade.
 
Dernière édition:
Disséminer les risques, ça sent le retour de produits spéculatifs toxiques, le serpent n'en finit pas de se mordre la queue, ou celle des autres.
 
Je croyais être pessimiste en parlant d'économie. Mais en lisant ce qui suit, j'ai eu des frissons…

Scientist: Eruption Of Yellowstone Super Volcano Would Be 2,000 Times The Size Of Mount St. Helens « CBS Las Vegas

Le supervolcan de Yellowstone serait 2,5 fois plus grand qu’on ne le pensait. En cas d’éruption, sa puissance explosive pourrait atteindre 2000 fois celle du Mont St Helens en 1980 (qui représentait déjà 350 mégatonnes de TNT…).

Je pense aux derniers mots à la radio de David Johnston, volcanologue tué par une coulée pyroclastique sur son poste d'observation, à dix kilomètres du Mont St Helens : « Vancouver ! Vancouver ! Ça y est ! » (http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Johnston_(volcanologue)).

---------- Nouveau message ajouté à 15h40 ---------- Le message précédent a été envoyé à 15h36 ----------

Juste un truc : quand quelqu'un est économiste à la KUL, si tu pouvais passe sous silence ce genre de terrible précision... ; ça parasite mon esprit malade.
Ben, ça vaut mieux que d'être économiste à la KON… Non ? :confused: (KON FORUM Vol. 19, 1 - Ideas Shaping Practice: Philosophy of Home Economics/Human Sciences).
 
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Je croyais être pessimiste en parlant d'économie. Mais en lisant ce qui suit, j'ai eu des frissons…

Scientist: Eruption Of Yellowstone Super Volcano Would Be 2,000 Times The Size Of Mount St. Helens « CBS Las Vegas

Le supervolcan de Yellowstone serait 2,5 fois plus grand qu’on ne le pensait. En cas d’éruption, sa puissance explosive pourrait atteindre 2000 fois celle du Mont St Helens en 1980 (qui représentait déjà 350 mégatonnes de TNT…).

Je pense aux derniers mots à la radio de David Johnston, volcanologue tué par une coulée pyroclastique sur son poste d'observation, à dix kilomètres du Mont St Helens : « Vancouver ! Vancouver ! Ça y est ! » (http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Johnston_(volcanologue)).

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Ben, ça vaut mieux que d'être économiste à la KON… Non ? :confused: (KON FORUM Vol. 19, 1 - Ideas Shaping Practice: Philosophy of Home Economics/Human Sciences).


C'est malin... T'es fier de toi ? :D

N'empêche que "économiste à la KUL", y'a des contrepèteries qui se perdent....
 
Ben… tout le monde a l'air très enthousiaste sur le futur plus que probable de notre EAO (environnement assisté par ordinateur)…

Pranav Mistry - 6e sens

Je suis le seul à qui ça fait plutôt peur ? Genre, tu croises des inconnus dans la rue qui t'appelles par ton nom ou se foutent de toi parce qu'un crétin (ex-)ami a publié une video de toi bourré qqs jours avant sur son blog (et tu n'es même pas encore au courant) ? Et qu'en te croisant, ils voient la video automatiquement ?

C'est un exemple stupide, mais voyez ce qu'une dictature pourrait faire de ce type de technologie… Hitler et Staline n'attendaient que ça…
 
Ben… tout le monde a l'air très enthousiaste sur le futur plus que probable de notre EAO (environnement assisté par ordinateur)…

Pranav Mistry - 6e sens

Je suis le seul à qui ça fait plutôt peur ? Genre, tu croises des inconnus dans la rue qui t'appelles par ton nom ou se foutent de toi parce qu'un crétin (ex-)ami a publié une video de toi bourré qqs jours avant sur son blog (et tu n'es même pas encore au courant) ? Et qu'en te croisant, ils voient la video automatiquement ?

C'est un exemple stupide, mais voyez ce qu'une dictature pourrait faire de ce type de technologie… Hitler et Staline n'attendaient que ça…

Un article intéressant — et pas franchement optimiste — sur la question de la protection des données personnelles : Big Data : pourquoi nos métadonnées sont-elles plus personnelles que nos empreintes digitales ? | InternetActu
 
Déjà que je hais le Web 2.0. Je n'ai pas de mot assez fort pour dire ce que je vais penser du Web 3.0. et des décérébrés qui permettront de le mettre en place pour ricaner un peu plus souvent.
 
Ben… tout le monde a l'air très enthousiaste sur le futur plus que probable de notre EAO (environnement assisté par ordinateur)…

Pranav Mistry - 6e sens

Je suis le seul à qui ça fait plutôt peur ? Genre, tu croises des inconnus dans la rue qui t'appelles par ton nom ou se foutent de toi parce qu'un crétin (ex-)ami a publié une video de toi bourré qqs jours avant sur son blog (et tu n'es même pas encore au courant) ? Et qu'en te croisant, ils voient la video automatiquement ?

C'est un exemple stupide, mais voyez ce qu'une dictature pourrait faire de ce type de technologie… Hitler et Staline n'attendaient que ça…


Bien sûr, ça fait peur.
Mais on n'est pas des cas isolés, non, plus. Ça va faire peur ou chier des tas de gens normaux.
Faut quand même avoir une peu confiance dans l'humain, et ne pas se dire que c'est une technologie qui va brutalement faire exploser tous nos codes sociaux...
L'autre jour, j'ai vu un type arrêter quelqu'un qui venait de photographier le quai du métro. Il l'a arrêté et obligé à lui montrer toutes les photos pour voir s'il n'y a apparaissait pas. J'ai pas vu la suite, mais le photographe semblait s'exécuter gentiment, et le tout se faire dans une relation normale.
Au début, je me suis dit, quel chieur, ce type.
Et puis : qu'est-ce qu'il a raison !
 
[…]L'autre jour, j'ai vu un type arrêter quelqu'un qui venait de photographier le quai du métro. Il l'a arrêté et obligé à lui montrer toutes les photos pour voir s'il n'y a apparaissait pas. J'ai pas vu la suite, mais le photographe semblait s'exécuter gentiment, et le tout se faire dans une relation normale.
Au début, je me suis dit, quel chieur, ce type.
Et puis : qu'est-ce qu'il a raison !

Il a parfaitement raison. Mais combien vont réagir comme ça ? Jusqu'à quand ?

Note l'évolution avec les téléphones portables : il y a dix ans, quand un gus parlait fort au téléphone dans la rue, tout le monde se retournait sur son passage avec des mines effarées du genre "Non mais quel sans-gêne, celui-là !", ou mieux, lui lançait une petite pique du genre "Vous n'êtes pas seul sur Terre !". Maintenant c'est passé dans les mœurs, tu croises des dizaines de téléphoneurs qui t'étalent leur vie privée en criant sur le trottoir, et plus personne ne serait-ce que pour leur lancer un regard de reproche.

Intégré, le phénomène…
 
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