A
Anonyme
Invité
no country for old men
dans la lignée de fargo, le film tiré du roman éponyme de cormac maccarthy hésite entre le road movie et le film d'action pur en offrant une version moderne du western.
le western est le genre vectoriel par excellence dont le moteur est le déplacement.
c'est aussi un lieu, ici, le texas, une terre des confins.
déjà dans blood meridian, maccarthy définissait une éthique de la perception et du nomadisme: le désert.
dans no country for old men, le désert maintient les personnages dans un flottement à la limite du flou.
lenteur aléatoire du film avec décalage et retard dans le récit (la traque).
les frères coen ont rajouté une forme d'humour noir, une dimension burlesque complétement étrangère au livre et à l'univers de maccarthy.
j'aime chez maccarthy la noirceur désespérée et l'ultra violence de ses récits.
c'est un auteur métaphysique dans la lignée d'un herman melville et proche d'un harry crews.
je vous recommande le film mais surtout le livre.
nota: son dernier livre the road va être mis en scène courant 2008, avec viggo mortensen.