continuité d'une discussion sur la danse et Mary Wigman entre autre et Pina Bausch en particulier:
dans le cadre de "
Vidéo Danse" au Centre Georges Pompidou:
un documentaire sur
Mary Wigman (1886 - 1973):
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Quand le feu danse entre les deux pôles" réalisé par Allegra Fuller Snyder (1982).
notes éparses:
Mary Wigman prend conscience du mouvement et de l'espace en se déplaçant dans sa chambre.
"recherche d'un espace dans l'espace: la danse" (Mary Wigman).
par l'entremise du peintre expressionniste Emile Nolde elle devient l'élève de Rudolf Laban, chorégraphe et théoricien allemand qui élabora une notation du mouvement.
sa danse privilégie le mouvement et sa dynamique.
danse en plein-air. aspect communautaire et pédagogique de sa démarche.
jeu avec les masques.
masque et transfiguration.
solos des "paysages mouvants".
une gestuelle expressive et résolument d'avant-garde pour l'époque.
Mary Wigman.
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Dance" (1979-2008)
Lucinda Childs (née en 1940)_
Philip Glass (né en 1937)_
Sol Lewitt (né en 1928)
partition chorégraphique d'une précision mathématique sur une musique répétitive de Philip Glass.
variations et figures géométriques.
jeux sur l’orientation, l'espace et les déplacements.
dispositif multimédia de Sol Lewitt qui intègre la projection d'un film en noir et blanc réalisé avec les danseurs de l'époque.
contraste entre la couleur et le grain de l'image projetée.
simultanéité des instants dans les figures du doubles et les trajectoires.
mouvements traversés ou contrariés.
différences et répétitions.
Lucinda Childs.
Dance. 1979-2008.
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Orphée et Eurydice"
de
Pina Bausch (née en 1940).
un opéra danse d'après l'oeuvre de Gluck. (1975-2008)
Pina Bausch.
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[/FONT]création mondiale le 23 mai 1975.
Malou Arauldo (Eurydice) et Dominique Mercy (Orphée).
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[/FONT] malgré les conditions de projection (espace semi-ouvert, mauvaise acoustique et une foule des grands jours)
j'ai assisté à l'un des plus beaux spectacles qui m'est été donné de voir.
j'avais d'abord tout raté.
la double diffusion: celle de l'Opéra Garnier en février 2008 (plus de places depuis longtemps...) et la diffusion en
live sur Arte (je n'ai pas de télévision).
... et ... j'étais à la campagne...
donc séance de rattrapage.
spectacle d'une grande intensité dramatique avec une scénographie épurée et minimaliste.
une tonalité grise et sombre réveillée par la couleur blanche, rouge et noire des étoffes.
dédoublement des personnages sur scène incarné par un corps (un danseur) et une voix (un chanteur).
cette alliance inouïe du chant et de la danse confère à ce spectacle une forme de théâtralité incroyable.
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[/FONT] enfin, le choeur infernal (ombres enveloppées de linceul ou spectres en perdition) traverse cet espace en créant des mouvements, des ruptures, avec des régimes de vitesse variables.
à la fin de l’opéra, quand la mort envahit la scène dans ces mouvements incessants et arrêtés on atteint le sublime du tragique.
le motif dramatique est magnifié par la somptueuse musique de Gluck et se termine par la mort d'Orphée et la seconde mort d’Eurydice.
en cela Pina Bausch "trahit" l'oeuvre de Gluck qui lui avait donné un dénouement plus heureux où Eurydice retrouve la vie.
une interprétation rare et puissante.
Pina Bausch.
Orphée et Eurydice. 2008.
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depuis, écoute en boucle de l'oeuvre de Gluck...
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un spectacle qui vient d'entrer au répertoire de l'Opéra de Paris (en 2005).
en attente, donc, d'une prochaine représentation...