Arvo Pärt - Für Alina
(repris dans un certain nombre de bandes originales de film)
J'ai découvert
Arvo Pärt avec
Tabula Rasa en 93
(nonante-trois pour moi à l'époque), c'était terriblement froid et j'ai adoré.
Ensuite, j'ai croisé
Miserere et enfin, à l'occasion de la sortie de
Gerry de Gus van Sant,
Für Alina.
Ma connaissance technique musicale est nulle (j'étais largué quand il s'agissait de répondre à
Rezba sur JS Bach dans cet - excellent fil
- de Docevil) mais j'aimerai juste essayer de dire qu'Arvo Pärt exprime dans un autre registre ce que j'aime dans beaucoup de musiques électroniques.
De multiples répétitions et variations sur un thème, souvent unique. J'ai souvent du mal à expliquer à certaines personnes de mon entourage pourquoi j'aime tant les différents
Chtoumpa Chtoumpa,
Bouffta Bouffta,
Krippproou Krippproou des uns et des autres. La qualité transversale de ces musiques (leur niveau de qualité n'est pas à essayer de comparer, ce n'est pas le but), c'est ce qu'elles produisent toutes sur mon cerveau, quelles émotions, quels chemins elles me font prendre: elles stimulent mon imagination, exacerbent mes sensations. Arvö Part (et Philip Glass) m'ont permis de décomposer à leur écoute, de ralentir le rythme et de mieux comprendre les effets de ces sensations.
Je peux bosser en écoutant de la techno en boucle, je peux faire de même en écoutant
Alina: résultat identique: la répétition appelle la concentration, je rentre dans mon petit monde et le temps est aboli: le travail peut se faire, je ne suis plus dérangé.
Quand je suis en soirée, le temps est vite aboli aussi: la musique pétrit mon cerveau et la seule chose qui est tangible, c'est le plaisir qui surgit de ces répétitions et variations.
J'ai pu faire l'expérience ces derniers 10 jours
in vivo chez moi, dans le métro et en soirée, avec Paul Kalbrenner et son
Gebrünn Gebrünn: la stimulation est immédiate, c'est une accélération de la production d'idées, l'envie de prendre la tablette graphique, le carnet de note, écrire ou travailler des images, ou me concentrer sur mon pouls qui s'accélère ou sur ce garçon qui danse en face de moi. Concentration immédiate et stimulation. Un canevas se forme, la toile se tisse, les idées se démêlent, des images viennent.
C'est grave docteur ? :love: