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Il y a quelques années de ça, un pote m'a fait apprécié grandement The KLF (pour "Kopyright Liberation Front"). Je me suis alors senti revivre : KLF représente ce que j'aime, point de vue concept.
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Dé-goû-té, le poteau. Du coup, il me la emprunté plusieurs semaines; le sien étant trop rayé pour pouvoir être lu.
Depuis lors, j'écoute de temps à autre les moutons passer, les trains chanter du Elvis dans la nuit
(... et 1 000 000 de Livres Sterling (quelques gains perçus par The KLF)
bêler dans le feu).
A moins que ce ne soit dans l'ordre. Surréalistement jouissif !
* Bill Drummond et Jimmy Cauty
Pitin, ça faisait longtemps
j'ai extirpé d'iTunes mes vieux imports japonais (coffret
This is what The KLF is about I), l'album
The White Room et je me les passe en lisant ton article du Monde.
Je ne connaissais pas la moitié de ce que l'article raconte ni cet album en fait. A l'époque je faisais pas dans les détails.
KLF est surtout des moments incroyables, des souvenirs de soirées, des visages... Autre facette, des années plus tard. Je m'étais toujours demandé le
pourquoi et le
comment de la briéveté et de l'éclat de cette étoile filante... Faut que je trouve cette video, ça ça doit être un monument :zen: Heureusement qu'il y a de temps en temps des gars aussi fous que ça.
KLF, c'est aussi un titre
What time is love ?, un texte scandé, des samples divers, un son, une impression qui monte: une urgence, une ambiance de quelque chose de terrible qui va arriver, l'adrénaline qui commence à pulser dans le cerveau dans les veines, ça monte, ça fait un plateau, ça recommence à monter
flashes rougissant de gyrophares, polices, ambulances, engin de chantier, la nuit. Déjà un truc très trippant, le danger, faut faire gaffe, danse danse danse !
Les sons utilisés, des barrages acides, des processeurs basiques qui distillent des sons violets et huileux, très piquants et derrière ça vibrillione, des crachottements, des bourdonnements d'hélicos accélérés ou ralentis qui éblouissent dans la nuit (
What time is love ? (The 1988 Pure Trance Original)). Très visuel, très sensuel (cette voix qui ordonne
I wanna see you sweat), les versions en soirée pouvaient durer ce qui sembler des heures. Bliss. La version CD (sur
The White Room) est presque plus surprenante, elle commence par une intro super douce, très calme, belle voix qui chante, toute tranquille avec, après une minute, le déluge de décibels.
KLF, c'est aussi associé à cette époque, des moments. D'abord un vieux baladeur Aïwa rouge, compagnon des heures passées dans les trains, le son trop fort de la fin du new beat ou des nouvelles musiques et déjà des gros cernes dans le miroir en arrivant presqu'au port. Et c'est aussi le son des soirées limite, des caves, des squats, des sonos très surdimensionnées, un groupe d'amis, un ou deux groupes électro-expérimental, Genève et parfois le Valais, des soirées enfumées, stroboscopées, des potes sous acides/X/champis, moi je m'en tenais à la bière et év. à la fumette, comme d'hab.
Ca devait être insupportable avec le recul mais dans le genre de trucs absurdes, je me rappelle de la fin d'un concert dans une cave de squat genevois où les potes ont disparu, à la fin du concert, laissant en décalage les 2-3 tv neigeuses, les boucles sonores, les décibels et les stroboscopes finir leur travail de sape sur un public plus très frais (je dirais
dazed and confused: cher Daze
) les machines s'arrêtant lentement et aléatoirement dans le quart d'heure qui suivait. On était pas encore couché, après on rangeait et puis on parlait encore un moment chez les uns ou les autres et le lendemain était déjà bien avancé quand je retrouvais mon lit.
Merci tbr pour toutes ces infos :zen: et ces quelques souvenirs