Imaginus a dit:
>>Rezba: Evidement tu poses le probleme de la disponiblité. Enormement d'oeuvres sont difficiles à trouver dans le commerce standart. Je regrette pour ma part l'absence ou le manque cruel de commerces specialisés dans la vente d'oeuvre introuvables. Si il en existe (ce dont je suis sur) ils ne sont pas tres connus en dehors des cercles de collectionneurs...
La question n'est même pas celle du cercle des collectionneurs, elle est celle du "marché viable" pour les industries de la distribution, d'une part, et de la quantité d'œuvres non commercialisées, d'autre part.
Le problème de la disponibilité de l'œuvre est au cœur de la question du partage culturel, du P2P. Elle en est le fondement, bien avant la gratuité. Il serait temps que les artistes s'en rendent compte. Et qu'avant de pleurer sur leurs hypothétiques revenus de droits d'auteurs perdus, ils reprennent
leurs droits sur
leurs œuvres, et en maîtrisent la distribution, au lieu de laisser ça aux cravatés du marketing et aux actionnaires des majors.
Les artsites sont des cons. Il faut le dire haut et fort. Tant qu'ils n'auront pas compris qu'il faut qu'ils s'occupent eux-mêmes de l'économie qu'ils génèrent, ils seront les dindons de toutes les farces.
Regardons la distribution. Les américains cinéphiles piratent les trésors de la nouvelle vague française. Pourquoi ? Parce qu'une grande partie ne sont pas commercialiés en DVD zone 1!
Pour ça, il faut que de gentils "seeders" français aient rippé les DVD et les ai mis à disposition. Ceux qui permettent aux autres de découvrir les œuvres seront les plus sanctionnés, dans la loi en préparation...
Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. On parlait il y a deux jours, dans
kelle musique écoutez-vous donc ?, de la livraison des 4 premiers talking heads remasterisés. Ils étaient disponibles aux US depuis plusieurs années. Quelques fans français de Talking heads ont du se les procurer par des moyens illégaux, c'est à peu près sûr.
Et que dire de ce qui ne sera pas commercialisé ? Les disques bonus (ceux que la FNAC ne donnent jamais à l'acheteur...), les collectors qu'on ne trouvera pas dans l'hypothétique et future offre légale ? Et tous ces courts-métrages ou ces documentaires de grands cinéastes, dont je n'attendrais pas d'avoir un âge canonique pour les voir, parce qu'un éditeur aura, à ce moment-là, eu la géniale idée de les commercialiser.
Et encore une fois, je pose la question de la qualité de cette offre légale. 1 € du mp3 128, c'est du vol. Et je ne parle même pas du wma vendu au même prix. Qu'est-ce que ça va être pour les films en ligne...
Cette qualité-là, ça ne s'achète pas. Ça ne devrait même pas s'écouter ou se regarder.