Non, tu ne te trompes pas. L'Argentine 2014 avait été construite autour de Messi, comme celle de 1986 autour de Maradona. Avec Mascherano et Di Maria cela avait plutôt bien fonctionné jusqu'à la blessure de ce dernier qui a modifié l'équilibre de l'équipe. L'animation mise en place par Sabella n'était pas géniale non plus ; n'est pas Billardo qui veut. Messi a du souvent reculer et faire le travail défensif et de remontée que faisait Di Maria, du coup l'Argentine a perdu de l'impact devant. Je me demande comment la finale aurait tourné si Di Maria avait été présent. Mais intrinsèquement, ce n'est pas un défaut que de contruire son équipe autour d'un tel joueur. Au contraire, c'est la bonne façon de le mettre en valeur. Le Mondial au Brésil est à ce jour la meilleure compétition de Messi avec l'Argentine.
Ronaldo c'est plus embêtant, car c'est un finisseur, pas tant un constructeur. Donc si l'équipe se focalise trop sur lui, ça tourne comme l'équipe de France avec Ribéry. À l'époque elle penchait trop à gauche car ses partenaires le cherchaient automatiquement, sans vraiment profiter des espaces créé par le sur-marquage dont il était l'objet – le match aller contre l'Ukraine avait été assez bien illustré ce défaut. De même, l'équipe est dépendante de la forme physique du joueur. C'est justement ce qui est arrivé aux Portugais en 2014. La clef pour le Portugal est la capacité des autres joueurs de s'émanciper du syndrome CR7.