Ma sieste a été longue. Je reprends certains éléments de la discussion que vous avez eu ?
Je mets de côté la bataille des égos. M'en fout. Sur un plan tout à fait privé et réel, j'ai exercé ce métier de professionnel de la politique, et ce jeu ne vise en aucune façon à me replonger dans ses travers. Mon investissement dans le château est un éxutoire à ce que je considère comme particulièrement vicié dans nos démocraties. Je ferme la parenthèse.
J'ai vu trois points de discussion, mais corrigez-moi si j'en oublie.
Le premier concerne le règlement de l'éventuelle démission du chambellan et de l'exécuteur.
Ça fait plusieurs tours que c'est un sujet de discussion entre Grug et moi. On veut la même chose, je crois : que ces deux postes puissent décider de se retirer du jeu pour convenances personnelles, sans que ça ne bloque le jeu.
Vous me direz : "pourquoi ne pas étendre cette possibilité au maitre ? Pourquoi pas. Mais le maître est élu, il a en quelque sorte choisi d'être là. Ce n'est pas forcément la peine des deux nommés, or, leur présence est indispensable au jeu.
On veut donc permettre de quitter les responsabilités collectives sans pénaliser les autres.
Ce que l'on ne veut pas, en revanche, c'est de la possibilité ouverte au Maitre ou à un groupe de joueurs, d'organiser du clientélisme. Exemple :
Je viens d'être élu maitre. J'ai des gens à remercier, et d'autres qui m'énervent. Je nomme un chambellan et un exécuteur. Le chambellan prend 2 points, l'exécuteur en enlève 5. Je les destitue, j'en nomme deux autres. Un nouveau chambellan prend 2 points, l'exé enlève encore 5 points. Ils démissionnent, et je recommence.
Au lieu d'avoir gratifié de 2 points, et fait enlever 5, j'en ai distribué 6 et efait enlever 15. Ça, ça nous semble impossible.
La question n'est pas celle de la légitimité des postes. C'est une fausse question. Le "Maître du Château" vise à produire une version caricaturale de la réalité politique. La question du "gouvernement" ne peut s'y poser dans les mêmes termes, philosophiques et fonctionnels, que dans la réalité.
On voit de plus en plus les maitres nommer des ministres, et faire vivre par là leur conception de l'action, de la gouvernance. Le chambellan devient un garant du déroulement du tour.
En ce sens, il est comme le juge constitutionnel. Car, hormis les quelques régimes parlementaires où le premier ministre dispose d'une fourchette calendaire pour déclencher des élections anticipées, dans toutes les autres démocraties, ce ne sont pas les élus qui fixent les dates de campagne, mais le droit. Et les fonctionnaires chargés de le faire respecter. Lorsqu'on laisse les élus "tout faire" au nom de leur légitimité populaire, on ouvre la voie à la fin du système démocratique qui leur a permis d'être élu. Donc, on borde cela par le recours à un roi gardien des institutions, dans les monarchies parlementaires, ou à un corps de fonctionnaires dont on a garanti un minimum de neutralité, pour les républiques.
Dans le château, nous avons organisé une certaine probité du chambellan, en lui empêchant de concourir à l'election qu'il doit surveiller et dépouiller. Il doit choisir les termes de la campagnes parce qu'il doit être là pour le faire, c'est fonctionnnel. Onn doit encadrer la durée des mandats, j'en suis convaincu.
Mais la démocratie doit se méfier de ses élus autant que la république doit se méfier de ses fonctionnaires.
Donc, les deux doivent s'équilibrer.
On pourrait donc amender la proposition en deux sens :
Le mandat du maitre ne peut excéder quinze (ou vingt) jours.
Pour des raisons de convenances personnelles, c'est à dire par impossibilité de jouer correctement, le chambellan et l'exécuteur peuvent démissionner de leur poste. Dans ce cas, le maitre pourvoit de nouveau aux postes concernés. Les points acquis ou perdus restent acquis ou perdus.
En ce qui concerne maintenant l'ouverture du con-con à des joueurs moins expérimentés, on pourrait imaginer la chose suivante :
Le con-con est constitué sur appel du maitre, par expression volontaire des joueurs. Les deux premiers anciens maitres, le premier ancien chambellan et le premier "ni ancien maitre ni ancien chambellan" à le souhaiter publiquement consituent le conseil avec l'actuel chambellan.
Reste le corps des pompiers-délateurs. On voit d'abord ces points, et on en parle ensuite ?