Spoiler ci-dessous, vous êtes avertis...
Spoiler ci-dessous, toujours sûr de vouloir lire ?
Je l'ai fini cette nuit. J'ai apprécié d'autant plus qu'il ne respectait pas la sacro-sainte et ennuyeuse année scolaire. Bien écrit, pas trop long, 605 pages, ça va... on est pas à 766 pages du précédent. De plus j'étais en concurrence avec Maïwen qui avait 150 pages d'avance et au bord de la pistoche ou par sms, on se régalait de "J'en suis à la page 150, 3e paragraphe"... Bref, un vrai plaisir de vacances, un roman de gare bien foutu, j'ai apprécié l'ensemble et, depuis 2001 où j'ai découvert Harry Potter, j'ai gentiment progressé en anglais.
Ca ne m'étonnerait pas qu'elle nous en ponde d'autres, l'écrivaine. Plus tard. A l'arrivée de Teddy Lupin, on se dit
"Oh comme parrain je prendrais qui ? Harry serait pas mal..." Et là on recommencerait pour quelques épisodes, on appellerait ça "
20 ans après", ça c'est déjà lu, ce ferait un tandem génial
mais je n'y crois pas encore... il me faudra quelques rumeurs pour faire murir l'idée
J'avais eu quelques idées qui se sont révélées exactes (pas peu fier en posant le bouquin
). J'étais dans le vrai quant à la mort de Harry (mais est-il vraiment mort ?
) à l'apparition des
Deathly Hallows ou dès le 6e tome, que Severus Snape était en fait un méchant au service de Dumbledore et qu'il trahissait
Who-Know-Who d'une façon très convaincante... Mais la Mrs. R a bien fait mariné et même si je me doutais de quelques trucs, le plaisir de la découverte n'a pas été gaché, j'aurai pas imaginé que la mort de Dumbledore avait été planifié de si longue date... La chute des Malfoy était elle aussi prévisible et comme prévu, elle a permis une petite surprise pour la fin, pas directement celle que je pensais, mais une autre, plus indirecte, tout aussi plausible. Voldemort est parfait, la fin est superbe, c'est le scorpion qui se pique lui même car il est trop esclave de ses propres tours, de ses mauvais réflexes: il ne comprend rien et quand on ne comprend rien, on finit par en payer le prix fort. J'ai trouvé que la mort de
Nagini/Horcrux un peu trop rapide mais quand même crédible.
Puis avec l'idée de s'adresser à lui en l'appelant par son vrai nom,
Riddle dans les derniers, derniers moments, Harry est celui qui avec Dumbledore termine la désacralisation du méchant et le renvoie à ses origines et à sa mortalité, loin du fantasme de la société des sorciers, tout aussi effrayés et lâche que certains Muggles. Le plus grand sorcier éliminé par lui-même, par ignorance, bêtise ou haine. Entre Tom, Snape et lui même, enfants abandonnés, dont
Hogwarth a été la maison, le refuge, c'est trois destins différents, trois possibilités de vie et de mort. A chacun le choix a été offert et pris. Et les comptes soldés. Son 2e fils malgré toutes les horreurs que Snape lui a fait lors de son temps à Hogwarth, portera comme 2e prénom, Severus, en souvenir et respect. La chute et le pardon, on est pas loin d'un Anakin Skywalker (et toujours par amour...).
J'ai une grande faiblesse pour Albus Dumbledore. Il représente la sagesse et les erreurs lourdements punies, la maturité et la jeunesse aussi: on est jamais à l'abri de soi-même semble-t-il vouloir dire à Harry dans chaque page du livre scandale qui bouleverse l'ex étudiant, perdu, seul avec ces deux amis, en fuite. Harry lui, a payé le prix pour apprendre, depuis son enfance mais il a été aimé et protégé, sans doute plus qu'aucun autre car il devait réussir, à tout prix car lui seul en était capable. Et il peut enfin se reposer. Mais il est toujours à l'affut, portant sa main au front, bien après la fin de l'histoire, en revenant du quai 9 3/4 de
King's Cross Station où il retrouve l'espace de quelques minutes quelques vieux amis devant le
Hogwarth's Express...
Merci pour cela, Mrs.